lundi 19 octobre 2009

5500Km et 5 états

Une nuit au Reliant

Nous arrivons dans la zone du stade vers 16h15 et cherchons notre zone de parking. On la localise rapidement et facilement, merci GPS, mais comment faisait-on avant ? Ben on s’emm... !!!

On entre dans le parking et l’étiquette fournie par l’organisation nous ouvre les portes de la zone VIP. Pas de file d’attente, couloir réservé, accès direct dans la zone d’entrée du stade. La voiture est garée à moins de 100 mètres des grilles, impeccable. Nous entrons immédiatement dans la partie sécurisée, après les contrôles des sacs. C’est encore une fois les billets VIP qui nous laissent arriver là alors que d’autres attendent encore derrière les grilles. Contrairement à Paris, ce privilège permet d’aller à la boutique pour acheter un tee-shirt sans faire de queue et d’avoir encore le choix car tous les produits sont disponibles. L’ouverture des portes est prévue pour 17h. Je suis excité comme une jeune pucelle, j’ai envie d’hurler. – On y est ! On a préparé ce coup de folie depuis plus de six mois avec l’hésitation dans un 1er temps, car les billets étaient très chers. Puis au fur et à mesure nous avons planifié des vacances sur site, quelques jours à Houston, puis le fait de faire un road trip, mais dans ce cas il fallait y passer au moins deux semaines et louer une voiture. Donc comme nous l’avions déjà fait en France, puis en Italie, nous avons décidé d’un road trip au GPS. Avec ma gazelle on adore ça. C‘est génial de partir ainsi, sans but défini, sans programme précis.

Alors enfin la seule étape planifiée de ce trip est là devant nous. Un stade magnifique, grandiose comme savent le faire les américains. Bien sur un stade comme le Stade de France (SdF), est grandissime et c’est sans conteste un très bel ouvrage. Mais les américains arrivent même à mettre  en scène leurs constructions.  81 mètres de hauteur soit un bâtiment d’environ 20 étages, gigantesque baies vitrées en façade et le nec le plus ultra, un toit coulissant qui s’ouvre et se ferme sans même qu’on le remarque et en moins de 12 minutes. Plus concentré que les stades d’Europe, ces stades américain sont haut, très haut. Nous entendons distinctement U2 en cours de répétition à l’intérieur, quelques minutes qui font monter l’adrénaline. On est impatient de voir The Claw à l’intérieur du stade. Il faudra être patient, car les portes vont ouvrir avec 20mn de retard sur l’heure prévue. Quelques personnes râlent mollement arguant le fait que la party VIP commence à 17h et qu’il est déjà 17h20. Nous sommes en Amérique, les gens attendent, et même un puissant coup de sifflet de ma part ne changera rien. Un ou deux autres se joignent à moi pour siffler, le tout dure moins de 10 secondes. En France la même situation aurait tourné au sifflet de toute la foule présente, pas ici ! Bon ok, je l’ai joué frenchie, ça n’a pas marché. Je remballe donc ma nationalité french râleur, et je sors le petit suisse sage de sa boite. Les portes s’ouvrent enfin, l’entré est très rapide et en quelques secondes nous sommes devant les escalators qui nous montent au deuxième niveau du stade. La zone est large et caque centimètre qui entoure l’accès gradin, est couvert de boutique boisson, nourriture et boutique fan. Nous demandons notre chemin pour la party VIP. Bien dirigé nous sommes dans les 20 premières personnes à recevoir notre badge VIP ainsi qu’un cadeau. Il s’agit d’une trousse de toilette en cuir avec le logo du 360 et l’inscription Blackberry. Elle est jolie, et l’intérieur est au design du NLOTH, je ne m’attendais pas à cela, mais c’est un bel objet. Au passage nous avons enfin vu The Claw dans l’enceinte. Du coup le stade parait tout petit. En rapport au SdF, la griffe est plus proche de tous, c’est chouette. La party commence, sur des écrans passe le DVD du Vertigo Tour à Chicago. Le buffet est énorme, des bouchées (de taille américaine), des viandes chaude à la coupe, des légumes, des salades, des desserts et bien sûr toutes les boissons que vous voulez. C’est d’ailleurs le seul endroit du stade ou il y a des alcools forts, le reste du stade en étant interdit par la loi du Texas. Nous nous restaurons et rencontrons une fan de Washington. Un peu déjantée, mais sympa ! Son mari la trouvait folle d’avoir fait Washington – Houston pour un concert. Elle est contente car elle va pouvoir l’appeler et lui dire qu’elle a trouvé plus taré qu’elle en la personne de deux suisses ayant traversé l’atlantique et une partie des USA pour la même chose. Il est temps d’aller prendre nos places. Elles sont situées en 1ere tribune sur le côté droit de la scène, côté Adam. The Claw est devant nous immense, belle et si proche ! Nous sommes contents de ce point de vue. Contrairement à la France, il n’y a aucune difficulté pour passer dans les diverses zones du stade. D’ailleurs personne n’a même contrôlé que nos billets correspondent à nos places. La chose désagréable du show se profile devant nous. Ces ricains bougent toutes les 5 minutes (non je n’exagère pas), pour aller chercher de la bouffe ou des boissons…y sont vraiment chiant pour ça !

Les lumières s’éteignent, le toit du stade s’est ouvert sans même que l’on s’en aperçoive, et Muse entre en scène. C’est une 1ere partie de luxe pour nous européen, ainsi que quelques locaux, mais il faut avouer, chose qui nous sera confirmé lors de notre départ par un fan de Houston, que ces ricains sont bien incultes. Muse y connaissent pas, un point c’est tout ! On avait déjà remarqué ça au fond de l’Arkansas ou une serveuse non a dit ne pas connaitre U2. Elle nous a dit texto – Ici on écoute de la country, c’est tout, le reste connait pas ! Alors si certain ne connaissent même pas U2, Muse je vous dis même pas. Le stade est d’ailleurs plus actif dans les stands bouffes et bien des sièges, plus du quart à mon avis, sont vides durant le show de Muse. Pourtant avec une belle setlist « Intro-Dance of the Knights [From Romeo and Juliet], Uprising, Map of the Problematique, Supermassive Black Hole, Interlude, Hysteria, Undisclosed Desires, Starlight, Time Is Running Out, Plug In Baby » Il faut attendre Starlight, soit presque la fin de la prestation, pour que la salle bouge un peu. En fosse je vois 3 ou 4 paires de bras qui bougent, un ou deux de plus vers la fin. Des fans de Muse ont convaincu des fans U2 ! Pour nous qui aimons Muse, c’est du pur bonheur, le show est déjà lancé pour nous. Des titres du nouvel album que j’aime bien et quelques autres titres « du lourd de Muse » pour bétonner leur passage. Dans un mois je suis à Zurich pour les voir et ce qu’ils viennent de montrer en scène, prédit un super show. Donc au final une très belle 1ere partie malheureusement impossible en Europe, tant il est vrai qu’ils sont parfaitement capables maintenant de remplir n’importe quel stade, une fois Wembley fait, le reste…

Le staff travaille vite, et une multitude de roadies sont à pied d’œuvre pour mettre le matos de U2 en place. Les essayeurs commencent de faire sonner les instruments de nos paddies. Musique d’ambiance Bowie, tient j’ai déjà entendu cela quelque part, puis la musique change et U2 arrive.
Le stade est plein cette fois, ovation de l’arrivée des membres du groupe et bien sûr hystérie dès que Bono monte en scène. On démarre comme à Paris, nous sommes heureux de revoir enfin U2 et d’assister à ce show pharaonique.  Les titres s’enchainent et il faut bien le dire, on voit que le show est rodé, ça roule impec. Le public mettra un bon moment à se réveiller, mais sur scène on voit bien qu’ils s’amusent beaucoup.  The Edge court sur les pontons, sur le Catwalk, Bono se déplace un peu moins, mais les autres un peu plus me semble-t-il. On a droit à l’ISS, - Houston we have no problem! Dixit Bono ! Bon contrairement aux commentaires vu lors de Paris I, mais ayant fait Paris II, je pensais que ça allait être dérangeant. Pas pour moi en tout cas, Bono nous a habitué à couper ses concerts avec diverses choses ou discours. Sans ça serais ce toujours U2 ? J’ai aussi l’impression d’avoir entendu une version légèrement modifié de « I'll Go Crazy », plus rythmée, meilleure encore à mon goût. Le discours de Tutu pour lancer One, mais aussi un magnifique snippet d’Amazing Grace. Alors bien sur j’ai vu des commentaires au sujet de ce snippet. Bien sûr il ne ferait pas ça en Europe, mais il faut voir ça dans un stade américain. Cette chanson est du domaine du mythe aux States et bien des gens ont la main sur le cœur ou les larmes aux yeux quand il chante ça. Tout le public reprend en cœur la chanson et sans être américain, quand il termine et que la ferveur monte du stade après ce titre, ça vous fout la chair de poule. En bref un très grand moment ici aux US. Le public me semble un peu plus mou qu’en Europe, par contre le stade entier chante et ça monte bien plus fort qu’en France, mais ça c’est juste l’effet pays anglophone. Ultra Violet, WOWY et MOS pour clore le show. A nouveau et contrairement à ce que certain disent, je trouve que MOS fini merveilleusement le show, il fini sur une note paisible de cette très belle « balade ». J’ai bien cru ne pas l’avoir un moment et je pense qu’elle m’aurait manquée.

On sort du stade heureux et impatient de les retrouver à Istanbul en fin d’année prochaine. A nouveau un accès rapide pour la sortie grâce au pass VIP. Les parkings se vident très vite et malgré le peu de transport en commun et donc que des voitures, les gigantesques autoroutes 7 voies qui sillonnent Houston absorbent le trafic en moins de deux, y’a un max de trafic mais ça roule !

Les notes résonnent encore dans nos têtes, nous étions privilégié d’être ici et nous en avons bien profité. Merci U2 et merci Muse !
 
 
   
  

 
 
 
 

dimanche 18 octobre 2009

I'll be back

Le retour c’est bien passé, un long vol pour une courte nuit et une longue journée. Fatigué, nous avons quand même tenu tout le samedi éveillé après notre atterrissage à 7h30 à Genève, il fallait à tout prix ne pas dormir de la journée pour reprendre un horaire Europe. Une bonne nuit de sommeil par-dessus et une fraiche, mais claire journée d’automne se profile.

 Je voulais dans ce billet, remercier tous ceux qui sont passés ici pour lire ce blog au fil des jours et qui ont ensuite fait le lien avec le site de photo. Un merci particulier à ceux qui ont gentiment ajouté un commentaire, c’est aussi cela qui fait vivre un blog, et je peux vous dire que nous avons beaucoup apprécié lire vos réactions.

 Enfin comme le titre de ce billet le dit bien, ce n’est pas fini ! Je vais en effet continuer d’écrire ce que nous avons découvert dans ce voyage, mais plus sous forme de billet journalier…plutôt comme une histoire, romancée ! J’ai encore une multitude de photo à mettre sur le site flickr. J’espère que vous serez encore nombreux à venir ici pour suivre ce blog et le faire vivre tout comme le site de photo. Ils sont les deux publiques et sans restrictions d’accès, vous pouvez donc passer les liens à tous ceux que vous connaissez si vous avez eu plaisir à venir traîner par ici et n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage.

Merci à tous!

mercredi 14 octobre 2009

En vrac c’est space les States…

Ici le meilleur côtoie le pire c’est le cas partout et pour tout.

Ainsi le long des routes, les avertissements pour garder le Texas propre sous peine d’amende sévère. Ces même routes parcourues des véhicules aux moteurs surpuissants pour rouler à 104 km/h et qui doivent consommer 15 à 20 litres au 100 km.

Dans les lieux comme les parcs naturels, les aquariums comme ceux que nous avons visités, ou l’on vous fait un spitch sur tout ce qu’ils font pour préserver l’environnement, l’importance du tri des déchets etc. avec leurs vastes locaux climatisées à 17 18 degrés en permanence ! Certes il fait chaud, mais 17 18 quand il fait 35 dehors et je ne vous dis pas le choc thermique à chaque fois.

La carte d’identité et 21 ans pour acheter une bière, mais pas pour un flingue.

Les odeurs de l’Amérique sont surprenantes aussi. Hormis l’odeur tenace des champs pétroliers et de leurs usines de traitement, nous avons eu droit au quartier entier infesté de l’odeur de friture des fast-foods du coin. Mais aussi bien plus surprenant, en traversant la campagne, à plusieurs reprises l’odeur qui supplantait tout était celle de la beuh. Oui c’est bien ça, la beuh, le schit, cannabis, l’herbe quoi. Hallucinant, oui y’a de quoi le dire. Et ça sentait très fort…je ne sais pas quel autre plante diffuse cette odeur, le mystère restera entier dans ce domaine.

A plusieurs titres ce pays est pour le moins étonnant. Et je crois que si pour beaucoup le rêve américain n’existe plus, il n’en reste pas moins que l’Amérique continue de faire rêver. Chacun trouvera ici le moyen de rêver en fonction de ses aspirations les plus profondes. Le mythe reste donc intact, même si les douanes américaines devraient apprendre que celui qui entre ici n’a pas nécessairement envie d’y rester.

Le retour approche, mais le blog continue pour un débriefing de ce voyage et en guise de support aux photos qui seront encore publiées sur Flickr  

 

 

Day10

Donc en fait celui que l’on attend depuis le début de notre périple. Nous sommes partis de Corpus Christi ce matin pour arriver à Houston vers 13h00. Un repas vite englouti et nous nous préparons pour partir au stade. La tension monte…départ dans 30mn !

Day9

Après notre départ de San Antonio, cap encore plus au sud. Nous allons atteindre l’extrême le plus au sud du Texas, Corpus Christi. Nous y arrivons un peu avant le couché du soleil, de quoi savourer encore cette fin d’après-midi sur la côte du golfe du Mexique. Il fait très chaud, plus de 32 degré et toujours cette humidité. Mais l’endroit est joli, il ne ressemble en rien au reste du Texas. C’est plus dans le style bord de mer de Floride ou de Californie, tout au moins dans l’esprit. Nous avons décidé de rester deux nuits ici avant de reprendre la route en direction de Houston. Nous avons une chambre sympa avec vue sur le golfe, cette baie superbe, et le porte-avion USS Lexington. Le coin est très calme, et pour cause nous sommes hors saison. Nous avons fait le tour de la baie aujourd’hui, ce qui nous a permis de découvrir toute la baie, et même celle que nous ne devions en principe par voir… Je me suis engagé sur une route (Gazelle était à la carte), après y avoir vu de manière rapide un panneau indiquant un grand « Warning » suivi d’un Property of US Government. Pris d’un doute affreux, j’explique ce que j’ai vu à ma Gazelle, et lui disant que tout le reste du panneau, je n’avais pas pu lire ce qui était inscrit. Turnaroud immédiat. Au niveau du panneau on s’arrête et on regarde. En effet on est sur la route d’accès à une base militaire…vaut mieux dégager d’ici fissa ! On continue le tour de la baie qui nous vaut de voir une multitude d’oiseaux d’eau. C’est un spectacle superbe que de voir ces aigrettes, hérons, pélicans et autres échassiers. Ce lieu doit être un ravissement pour tous les photographes animaliers et autres amoureux des oiseaux. Nous prenons le ferry pour 5 minutes de traversé au bout de la baie. Juste le temps d’apercevoir un groupe de dauphin passer devant nous puis plonger et disparaitre. Décidément la faune texane nous aura gâtées. Après notre mini périple maritime nous nous arrêtons à l’aquarium du Texas, juste à côté du Lexington. Une visite sympathique avec quelques piqures de moustique texan à la clé…sont voraces et douloureux les bougres ! Retour à l’hôtel pour écrire ces quelques lignes à l’intention de notre fan’s club, et nous allons repartir pour quelques achats et une soirée tranquille en amoureux. Demain nous allons faire route dès le matin pour Houston et nous poser à notre hôtel pour un brin de toilette avant le départ pour le Reliant Stadium pour y être vers 16 heures environ, soit 23 heures pour vous. La party VIP démarre à 17 heures et le concert à 19 heures. On croise les doigts pour gagner la visite backstage d’avant concert, mais même si ce n’est pas le cas, tout le reste ne sera que du bonheur ! Et quelque soit la setlist ! Les fans du U2France et U2Achtung qui suivent notre périple, me comprendrons.

Day8

Nous l’avons passé à San Antonio, incontestablement la plus belle et la plus animée des villes que nous avons traversées. La plus animée, je pense que cela doit en surprendre plus d’un. J’imaginais les States avec des centres villes animées et grouillant de vie. Que nenni ! Tout les Downtown que nous avons vu sont totalement désert. J’avoue que sur ce point j’ai été complètement bluffé. Donc revenons à San Antonio. La ville la plus touristique du Texas et pour cause, les américains adorent les héros et cette ville symbolise à elle seule le sacrifice suprême. Entre février et mars 1836, moins de 190 hommes vont résister jusqu’à la mort au siège du général mexicain Santa Anna avec ses 1500 soldats. C’est l’évènement majeur de la guerre d’indépendance du Texas…Fort Alamo ! Aujourd’hui encore pour parler d’une victoire qui coute plus au vainqueur qu’au vaincu on dit « C’est fort Alamo ». Les commandants, Bowie (qui laissera son nom à un célèbre couteau), Travis et le plus connu David Crockett y laisseront la vie ainsi que la totalité de leur troupe. Voilà pour l’histoire du lieu. La ville d’aujourd’hui est un savant mélange de style d’architecture qui en fait son originalité et son charme. Nous quittons cette ville content d’avoir passé par là. Encore une étape intéressante de notre périple.  

lundi 12 octobre 2009

Day7

Nous avons quitté Fort Stockton assez tard dans la matinée, on a fait une grasse mat ! Du coup on a même raté le petit déjeuner. On va ce matin descendre sur San Antonio. Par endroit il pleut, mais d’une manière générale il y a un brouillard assez dense. On roule en direction de Sanderson pour rejoindre la 90 qui va sur San Antonio. On traverse deux ou trois bled, Sanderson compris, qui représente 3 maisons dont deux en ruines. Il n’y a rien ici, c’est le vide total. Par contre nous croisons pas loin de 10 véhicules du CBP (Control Border Patrol) les douanes américaine. La proximité du Mexique et son immigration clandestine n’y est pas étrangère. Il existe même au long de la route des check-point. Impossible de les éviter et impossible de ne pas être contrôlé. Ils sont plantés en pleine nature à plus de 50 ou 100 km de la première ville et les douaniers n’ont rien d’autres à faire…donc stop et vérification. Le premier que l’on a eu en sortant de Big Bend était ok, j’étais hors de la voiture et gazelle, avec son passeport ricain, dans la voiture. J’ai compris les questions que le douanier me posait. Et même si le contrôle est du genre « musclé » c’est courtois. Le genre musclé c’est que les mecs sont armés jusqu’aux dents et que pendant qu’un me pose des questions aimablement, deux autres sont en retrait mains sur le flingue. Le deuxième, merci gazelle, car le type des douanes avait un tel accent et en plus bouffait ces mots que j’ai calté que dalle ! Il regarde chaque page de mon passeport et s’arrête sur des tampons Q.- C’est de quel pays ? Moi.- Là c’est l’entrée et là la sortie ! Gazelle.- Il veut savoir de quel pays. Moi.- Ha ok, c’est de Turkey qui mal prononcé par moi donne « dinde » ! La douanière se marre, le douanier pige pas et Gazelle modifie l’erreur. Ouf ! Autre question Q.- Vous faites quoi pour vivre (texto). Mais j’ai cru qu’il me demandait ou j’allais vivre (sous entendu, ce soir). Moi.- San Antonio ! Gazelle.- Il est dans l’informatique. Epuisé de tant d’incompréhension, le douanier me redonne mon passeport. – Good Trip ! Ha merci, tiens j’ai compris !

Durant cette journée nous avons passé par Langtry, un petit bled paumé un peu avant Del Rio. Pour ceux qui suivent un peu nos aventures, ce bled possède le Saloon le plus célèbre à l’ouest du Pecos. Le Jersey Lilly, le fameux Saloon du juge Roy Bean (incarné à l’écran par Paul Newman himself tout de même). Donné par la compagnie des chemins de fer à l’état du Texas, il est conservé tel quel depuis. Alors pour ceux qui veulent voir à quoi ressemble un vrai Saloon je vous invite a jeter un coup d’œil sur mon flickr. Pour les autres qui veulent conserver l’image des westerns spaghetti (tournés en Espagne d’ailleurs), tant pis ! En voyant ce Saloon et en le visitant, c’est un peu l’esprit du gosse qui revient. L’époque ou l’on jouait aux Cow-boys et aux indiens, l’époque ou John Wayne, Lee Van Cleef, Clint Eastwood, Ellie Wallach et Kirk Douglas étaient nos héros préférées usant de leurs « six shooter » à la vitesse de l’éclair. Dans cette visite il y avait de la magie.

dimanche 11 octobre 2009

La bouffe

Oui la bouffe, je vois mal comment l’appeler autrement ici. Attention je ne dis pas que ce n’est pas bon. Les hamburgers et autres poulet frit c’est pas mal, les T-Bones c’est impec aussi. Non le problème de la bouffe américaine n’est pas tellement dans le goût ou dans la qualité des produits. Le problème c’est quantité et la graisse ! Les portions sont énormes, le gras ne compte pas et les sodas à gogo. Alors pour ceux qui ne connaissent pas les states j’explique… Quand tu vas au resto (c’est une chaine, c’est forcement une chaine, trouver un truc qui n’est pas d’une chaine tiens de la gageure !), tu commande ton plat et une boisson genre un cola. On t’amène un truc qui fait en taille normale déjà 4 bon décilitres pour genre 2 dollars. Mais ensuite dès que ton verre est vide, hop on te le rempli…gratos. Alors à la Nouvelle-Orléans par exemple, j’avais une serveuse qu’on aurait pu appeler Beep-Beep. Il filait dans tout les sens à une allure folle. Une fois je lui ai demandé un autre soda, mais sans connaitre cette subtilité, elle m’en a donc apporté un. Ensuite à chaque passage mon verre disparaissait pour revenir plein, j’ai fini par le planqué à l’autre bout de la table, hors de sa portée. Et les sodas ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. Rien ne s’équilibre dans un repas, les sauces sont au moins aussi épaisse que du ciment, les légumes sont quelques bouts de salades coupées dans un burger, la petite pizza à la taille de la familiale 4 personnes chez nous. Vous me croyez pas…ok voici mon plat hier soir au resto. Un T-Bone de bonne taille m’a été servi avec 3 œufs au plat, des hashbrown (nous ont piqué nos roesti), 4 toasts déjà beurré et des oignons frit. C’était bon, je ne dis pas, mais 3 mois à ce régime et je fais 120 kilos. Gazelle avait pris une salade, en fait d’assiette c’est un plat de la taille d’un saladier qu’ils ont amené. Y’en avait pour trois au moins, elle n’a pas pu finir. Et ces céréales matinales. Le raisin sec est par définition comme tous les fruits secs, un produit riche en sucre. Et bien dans ces céréales ils sont en plus enrobés dans une croute de sucre. Et soyons clair le résultat parle de lui-même. Vous avez vu des reportages sur l’obésité aux States. C’est très loin de la réalité sur le terrain. Ou que vous soyez sur dix personnes autour de vous 3 à 4 sont vraiment obèses et une ou deux en surcharge pondérale avancée. Mais ici tout est fait pour ça et tout tourne autour de ça…la consommation. Des supermarchés ouvert 24/24 de la bouffe partout, tout le temps et à toutes heures, et si par hasard y’a rien ou vous êtes (impossible ou presque) y reste les distributeurs automatiques de bouffe de toutes sortes. Une personne avec qui nous parlions, et qui avait visité l’Europe, faisait elle-même ce constat. Dire à ces amis qu’elle n’a pas de télé, qu’elle veut aller travailler avec son vélo et ne pas prendre plus d’un soda en mangeant une tranche de pizza et non une pizza de 45 cm de diamètre et elle passe pour une extra-terrestre. Bon sur ce je vous laisse, un petit déjeuner ultra light m’attends…œufs, bacon, champignons, hashbrown, saucisses, grit (pouding de maïs infect), biscuit (qui son des petits pains au beurre), jambon, beurre, toast, jus d’orange…mais toujours pas de café, trop immonde, Philadelphia cream cheese, donuts, mini burger.

Bon appétit !!!

Day6

Que dire de ce jour. Il y a tant a raconter. Alors pour commencer, un petit clin d’œil à notre Emilie…le soleil est là depuis notre arrivée dans l’ouest ! Il nous accompagne depuis Abilene hier ainsi que toute la journée d’aujourd’hui. Une fois que tu aura vu les photos ça ne va pas te picoter, tu vas être prise d’une crise de démangeaisons aigue. Il n’y a pas assez de superlatif pour décrire ce qu’il nous a été donné de voir. Nous étions au Far-West, celui du Pony Express, du Kid et de tant d’autres. Perdu en pays Comanche à une traversée de rivière du Mexique et quelle rivière…Le Rio Grande, celui de tout bon western qui se respecte, le figurant de luxe ! Des montagnes mexicaine qui tombent à pic dans la rivière, des canyons ou l’empire state building ferait figure d’un jouet, un cimetière de ville fantôme de la période 1850-1902, les road runner vous connaissez ? Mais oui Beep-Beep l’oiseau coureur, mais aussi des chevreuils, des aigles et autres lézard, mygale et même un mille pattes de la taille d’un bon gros marker…beurk ! Et pour accompagner tout ça, un décor à couper le souffle. Big Bend, le parc naturel l’ouest américain, là le western t’est dedans ! Il faudrait des jours et des jours pour le découvrir, si vaste, si beau, si loin de tout. Ici presque tout les touristes que nous avons croisés (y’en a pas beaucoup), sont américains et une grande partie sont texans. Et encore une fois nous avons constaté à quel point les préjugés sur les texans rustres à l’accent incompréhensible et une bêtise sans nom. Sympa, accueillant, courtois et si heureux et fier de rencontrer des étrangers visitant leur région. On a fait des rencontres avec des Bikers au bord du Rio Grande (plus papy routard que Hell’s Angels), un gars m’indiquant un bon coin pour des photos, ou ce couple croisé au hasard d’une halte et qui nous a donné un paquet de bon tuyau sur les lieux à voir et le meilleur trip pour rentrer sur Houston. Bluffant ces ricains et très loin de l’image négative véhiculée par un autre texan digne fils de son père. Bref une journée ou la magie s’opère, une journée qui reste définitivement gravé dans la mémoire et dans le cœur…un très grand moment pour nous deux !

Nous retournons à Fort Stockton pour une 2eme nuit dans cette ville assez banale mais…on a un jacuzzi dans la chambre…oui, oui dans la chambre zavez bien lu, pas dans la salle de bain…non in the room…quel panard !

God Bless America !

samedi 10 octobre 2009

Day5

Nous quittons Texarkana sous une pluie battante. La patronne de l’hôtel nous a dit qu’il pleut sur tout le Texas…journée pourrie ! Bon ok je me démonte pas et décide de faire de la route, direction ouest vers Dallas. Alors on trace, Dallas, Fort Worth, Abilene, Odessa et descente sur Fort Stockton. Aucune idée, alors jetez une coup d’œil sur la carte avec ce lien..
http://maps.google.ch/maps?f=d&source=s_d&saddr=texarkana&daddr=dallas+to:fort+worth+to:abilene+to:Odessa,+Comt%C3%A9+d'Ector,+Texas,+%C3%89tats-Unis+to:fort+stockton&geocode=%3B%3B%3B%3BFTLt5QEdZf7l-Sn5fBM5asn7hjFGX2FUNKslFg%3B&hl=fr&mra=pe&mrcr=3,4&doflg=ptk&sll=37.751798,-97.178407&sspn=37.526242,112.324219&ie=UTF8&ll=31.802893,-98.481445&spn=10.150357,28.081055&z=5
Mille kilomètre d’est en ouest avec à la clé la traversée quasi complète du Texas. Pourquoi… vous le saurez bientôt ! Mais je peux déjà dire une chose « nous sommes en plein cœur du vrai Texas ». Je n’ai pas encore eu le temps de mettre les quelques images faites en cours de route, ou après une pluie constante l’arrivée sur Abilene, donc les portes de l’ouest, le soleil est revenu pour nous souhaiter la bienvenue. Quel choc, les plaines de la conquête de l’ouest sont là devant nous. Abilene le début ou la fin du voyage à cette époque. Puis ces kilomètres de routes tirées à la règle, droite au point que des que vous surplombez le route de quelques mètres, votre vision porte au loin voyant toujours ce long rouleau de bitume, les pompes des puits de pétrole avec le soleil couchant qui nous éclaire nos derniers tours de roue. Quelle beauté, le souffle coupé par cette intense excitation de l’ouest. Il y a peine deux siècles les convois de chariot traversaient ces plaines remplies de troupeaux de plusieurs milliers de têtes bétails. Ces histoires des colons apprises dans « Lucky Luke », vous pouvez en rire, mais c’est un peu de ça aussi qui m’amène ici. « A l’ouest du Pecos » la loi du juge Roy Bean, barman qui s’improvisa juge et rendait sentence dans son Saloon le « Jersey Lilly », c’est bien grâce aux pères de Lucky Luke, Morris et Goscinny, que gamin j’apprends cette histoire en lisant l’album « Le juge ». Je ne savais pas alors que des années plus tard, je dirai à ma douce – Je veux aller à l’ouest du Pecos. La pauvre, pour qui Lucky Luke ne veut pas dire grand-chose, ne comprend pas cette idée saugrenue, mais elle suit et s’émerveille aussi de tous ces magnifiques paysages. Alors demain, Juge, je vais entrer sur ton territoire. On va franchir le Pecos et s’en boire un à ta santé !

vendredi 9 octobre 2009

Day4

Memphis… un panneau indicateur sur Elvis Presley Blv. résume bien la situation « Si tu n’est pas un fan d’Elvis, tu ne peux pas comprendre ce qu’il se passe ici ». Graceland est devenu un vaste parc d’attraction à 40$ l’entrée. Dîme indispensable pour toucher la star. Pour ma part, fan de Rockabilly, je trouve la facture un peu salé et je préfère voir de loin Graceland. Car le touriste est emmené en car depuis le trottoir en face de la demeure, soit 4mn de car, feu rouge compris. Au lieu de départ de la visite, s’ajoute le musée avec ses avions, celui de ses voitures, celui de certain de ses objets personnel, le parking visiteur à 10$ et foultitude d’échoppes estampillées du King. La zone pré-visite est au moins aussi grande que la propriété et fait face à celle-ci, bref Elvis est consommé à toutes les sauces et surtout à celle du billet vert ! Nous en avons assez vu et nous partons à quelques rues de là pour trouver le mythique, mais minuscule, studio de Sun Record. Elvis mais aussi Carl Perkin, Jerry Lee Lewis, Johnny Cash on démarré dans ce lieu devenu le berceau du rock. Plus proche de nous, U2 enregistrait en 88 ces trois titres dans ce studio "Angel of Harlem", "When Love Comes To Town" and "Love Rescue Me". L’endroit ne paye pas de mine, immuable au fil des ans…émotions !

Nous reprenons la route et feront une escale pour la nuit à Texarkana qui comme sont nom l’indique est à cheval entre le Texas et l’Arkansas. Pour la suite un retour au Texas avec des escales imprévues (on a le temps !). Déjà plus de 1600 kilomètres au compteur et c’est pas fini… Il est 23h30 ici je vais bientôt aller me coucher, pour vous 06h30 je vous dit donc bonjour !

Au fil des kil...

Memphis…sur la route de… Il y a une chose de très drôle dans ce pays, c’est lorsque avez programmé votre GPS et qu’ayant trouvé et préparé votre itinéraire celui-ci vous dit lors de votre entrée sur l’autoroute « continuez tout droit pendant 306 kilomètres ». Et le pire c’est que c’est vrai ! Alors vous taillez la route. Et c’est bien cela je crois qui caractérise ce pays. Il n’est pas un endroit ou vous arrêtez sans que l’on vous demande d’où vous venez et où vous allez. Et pour les mauvaises langues, ce n’est pas à cause de mon anglais pourri ou de mon accent (ma gazelle à d’ailleurs été prise pour une locale dans un bled paumé d’Arkansas). Non c’est parce qu’ici tout le monde ou presque « taille la route ». Sur toutes les routes, hormis les pros du transport, on croise une quantité incroyable de camping car, caravane, mobilhome de tailles raisonnables aux tailles les plus invraisemblables. Les monstres qui tractent ces engins sont eux aussi hors normes, pour nous européens en tout cas. Derrière un camping-car géant ils tractent très souvent leur propre voiture, en général de gros 4X4, et ceux qui ont de vrai caravane les tractent avec des pick-up géant aux roues arrière jumelle tant ils sont gros. Bref s’il y a un endroit où les américains se retrouvent c’est bien sur la route ! Il est donc tout naturel que les « immobiles » vous posent la question. D’ailleurs pour casser le mythe du pecnot paumé dans son patelin du Mississipi ou d’ailleurs, tous ceux que nous avons rencontré jusqu’à maintenant, son des gens très sympa, aimable et serviable. Ils ne vous posent pas la question juste comme ça, ils sont vraiment intéressé de savoir quel est votre « trip ». Ainsi Bob rencontré en entrant en Louisiane, jamais sorti de son comté qui désirait savoir si c’était grand la suisse, ou cette serveuse d’un fast-food qui demandait à ma gazelle – Mais tu es d’ici ? Je ne t’ai jamais vue ! Alors qu’elle lui répond venir de suisse, la serveuse s’épanche car elle connait la fille d’une amie qui a fait un échange d’étude et qui est maintenant médecin près de Zurich et oui le monde est petit. Mais la plus drôle est celle de ce soir, une jeune fille à qui nous avons donc répondu venir de suisse. Au vu de la moue qu’elle fit, on lui demande si elle sait ou c’est. Alors d’un geste nonchalant qui indique le nord, elle répond -là-haut ! Nous ne saurons jamais si elle n’a pas confondu avec la suède ce qui est fort probable. Mais peut-être que cet épisode lui donnera envie de regarder ou ce drôle de petit pays peut se trouver. Alors si l’adage qui dit que « les américains font la guerre dans le monde entier pour apprendre la géographie », on peut dire qu’on a eu chaud, on vient de sauver le nôtre :-) !

jeudi 8 octobre 2009

Day3

Nous sommes arrive à la Nouvelle Orléans en fin de matinée, après avoir terminé notre balade dans les rue de Bâton-Rouge. Le premier constat en arrivant ici c’est que les traces de Katrina on bien été effacée, du moins dans les zones touristiques et business. Touriste basique, nous avons fait le quartier français et Canal Street…touriste quoi ! Pour l’anecdote, nous étions dans un bar de Bourbon Street ou une chanteuse à la voix masculine faisait péter la sono. Dans le brouhaha je commande une bière, les « regular » sont à 5$ et les « spéciales » à 6$, je choisi une ambrée rien de spécial jusque là. Mais quand la barmaid à déboulé avec 3 bouteilles coincées dans son bras appuyé sur sa poitrine et qu’elle a fait péter les capsules à la chaine tel une machine bien rodé, là je me suis dit y’a un blême. En fait les trois bouteilles font environ le litre, ou un peu plus, et c’est leur mesure de base ! Ben trois ambrées à jeun ouille, heureusement je ne devais plus conduire. Après une soirée et la matinée avec un puissant petit déjeuner typique chez « Mother’s » au lieu de la cuisine comme à la maison ne prenons la route pour Jackson Mississipi. Un bref arrêt repas et WC est largement suffisant dans la capitale de l’état, il n’y a en effet pas grand-chose ici. Nous repartons et traversons plus de 300 kilomètres de pâturages quasi désert pour arriver à Memphis. Demain matin un petit tour par Graceland et les studios de Sun Record, après le berceau du jazz nous serons dans le berceau du rock.

mardi 6 octobre 2009

Day2

On quitte l’hôtel au petit matin. Une pluie fine tombe sur nous, la moiteur est omniprésente. Les vitres des bâtiments si bien climatisés suintent au point qu’il n’est plus possible de voir au travers, les vêtements collent à la peau. Je ne sais pas quelle est le taux d’humidité, mais la température est proche de 30 C°. On traverse la ville pour aller sur le golfe du Mexique à Galveston. Image surréaliste que ces gratte-ciel avec la tête dans la brume matinale d’automne. Superbe et impressionnant que ces immeubles emblématiques du gigantisme américain. Les architectes doivent se livrer une guerre sans merci pour décrocher la construction de leurs monstres, mais quel boulot ! 

Arrivé à Galveston, le golfe du Mexique est devant nous, embrumé et agité. Le coin est calme, presque désert. Un joggeur, quelques promeneurs et un vieux couple qui regarde ce bouillonnement d’écume. Nous remontons en direction de Texas City, puis Beaumont pour sortir du Texas à vers Orange. Nous sommes en Louisiane, mais le décor ne change pas depuis des kilomètres. En fait nous traversons des vastes étendues de champs ou de-ci delà paissent des troupeaux de vaches. Rien de particulier donc. Nous allons recevoir notre première baffe à environ 70 kilomètres de Bâton-Rouge. Entre Henderson et le pont d’Atchafalay. L’interstate 10 traverse un bayou et nous allons découvrir avec la sublime lumière d’une fin d’après midi, une forêt noyée dans le lac Martin. Des cyprès de toutes tailles, des troncs semi immergés, des zones denses et d’autres très clairsemées, cette nature si maltraitée que nous avons vu vers Texas City, se venge ici de la plus magnifique des manières. Ce décor est époustouflant et je crains que les 2 ou 3 images prisent de la voiture (il est totalement impossible de s’arrêter sur l’I-10), ne soient pas à la hauteur de ce lieu d’exception. Mes yeux brillent encore des images que ma mémoire me restitue. Derrière nous le soleil se couche, cette route est aussi droite qu’interminable, mais nous arrivons enfin à Bâton-Rouge. Nous dormirons ici cette nuit et visiterons la ville demain avant de partir pour la Nouvelle-Orléans…d’autres baffes en perspective !

La démesure

L’Amérique, ouais ben tout est démesuré c’est assez hallucinant. Tu vois l’autoroute Genève-Lausanne, ben eux c’est la largeur de la leur !

Ok j’exagère, mais tout de même c’est plutôt balaise ! Tiens même la petite chambre de motel que nous avons pris…elle suffit tout de même à faire ton jogging matinal. D’ailleurs pour mettre le lit King Size faut au moins ça. Tudieu le plumard, énorme. Imagine que une fois posé au milieu du lit je n’arrive même pas atteindre la table de chevet…trop loin ! Je me suis dit que pour parler avec ma gazelle, j’allais devoir lui envoyer un sms… « On se retrouve au milieu du lit, sur le 3eme coussin ». Tout est à cette image ici. Leurs bagnoles immenses, pick-up, Hummer et autres Van ou 4x4. Les portions de bouffe aussi sont du même topo. Le premier soir, fatigué, on décide de se manger un truc à l’hôtel qui est maqué avec un chinois du coin. Bon le deal semble correct et on a faim. On se commande donc chacun notre plat. Lourde erreur ! Chaque portion aurait pu être en fait un plat pour nous deux. Donc étant deux on avait de quoi nourrir 4 personnes, les sodas sont eux aussi gargantuesques. Aujourd’hui pour l’européen moyen que je suis, et avec tout ce que l’on nous demande de faire pour notre environnement (à juste titre dans la majorité des cas), il reste quand même un sentiment d’un gâchis énorme. Sur le plan humain bien sur, car les clichés de l’obésité américaine vous sautent aux yeux très rapidement, sur le plan environnemental c’est moins évident, mais cette surconsommation a forcément un prix négatif, et encore l’évidence est bien la dans la zone méga industrielle de Texas City. L’odeur des produits est là, permanente et prenante. En plein air cette odeur de fond de vieux garage…ce n’est pas un jugement, juste un constat ! Heureusement ce n’est pas que ça l’Amérique ! Alors la suite tout de suite.

 

lundi 5 octobre 2009

DAY1: Le voyage

Arrivée aéroport de Genève à 06h45 because la sécurité, il faut être 150mn avant sur place. Mais l’avion est en retard, départ prévu à 10h au lieu de 9h15, du coup pas mal de temps à glander. Espérons au moins qu’il sera à l’heure prévue modifiée. On avait 1h45 d’attente à Newark, du coup cette attente risque d’être écourtée. Heureusement qu’on a de la marge, on n’a pas envie de rater notre correspondance pour Houston !

Ben j’vous l’donne en mille…Newark on l’a raté cette foutue correspondance. Pour 5mn en plus. On est arrivé à New-York avec 30mn de retard, mais le truc c’est qu’on n’a pas pu sortir de l’avion à cause d’une passerelle défectueuse. Du coup on est resté dans l’avion encore 20mn à attendre une réparation de passerelle. Le tout saupoudré des contrôles de sécurité à l’aéroport… et adieu le gros navion !

Donc rebooké sur un vol à 19h heure de NY, soit 1h du matin heure chez nous. Ouille je voyais déjà le truc avec 3h de vol, récup des bagages et prise de la voiture de location, un truc à finir à 23h d'ici. Coup de bol, le surbooking est passé par là et enfin de compte à 15h15 NY, on nous a replacés sur un vol pour Houston. Arrivée 18h00 heure de Houston…soit 7h de décalage avec vous mes lapins. On a troqué notre mini Chevy Aveo pour une Chevy Cobalt, on est content, il pleut, il fait au moins 30 à 35 degré avec 80% d'humidité. On a l’impression d’être dans un sauna !

Là on est à l’hôtel, il est 20h25 (03h25), une bonne douche et on pète le feu pour aller manger un morceau.

Demain le trip commence… on va pas se coucher tard…mais tout est relatif !   

mercredi 30 septembre 2009

Fuseau horaire

Depuis aujourd'hui, mon blog intègre une horloge avec le fuseau horaire de Houston. Pas de mystère là-dessous, l'explication est très simple. Dimanche 4 octobre, avec ma douce, on décolle pour un long et beau voyage (on le souhaite en tout cas!).

Je vous le donne en mille, c'était d'ailleurs fort compliqué à découvrir, notre destination finale est Houston, Texas. Pour mes amis incultes, c'est aux States! Mention inutile d'ailleurs car à force de les traiter comme ça, y'a longtemps que j'ai plus d'amis...Hooo mais je blague! Suis obligé de préciser, car le peu qui me restent sont assez suceptibles...

Bingo, je viens de perdre les derniers!!!

Bon je retourne à mes explications...Houston Why???? Because! Y'a au moins un truc ou ce voyage va être galère, c'est l'anglais. Là je viens de vous donner environ 5% des mes connaissances de cette langue. Il va de soit que je fait abstraction de Coca-Cola, week-end, cool, jeans, tee shirt et big Mac! Si ces quelques mots vous habillent et vous permettent de pas crever la dalle, il n'en reste pas moins que pour la tchatche au day by day c'est pas easy! Tiens! je vais essayer le franglais, nous on le pige bien, z'ont cas faire un effort ces ricains!

Bon je m'emporte, je diatribe et je m'égare...comme d'habitude dirons certaines mauvaises langues qui me connaissent bien! Je vous préviens! je vous connais, j'ai les noms, un commentaire désobligeant et je vous bloguise... 

Ok j'y retourne...donc Houston pour un gros délire que l'on se fait avec ma gazelle. On va voir le concert de U2 avec, excusez du peu, Muse en première partie...et en VIP en plus, of course!

Mais le concert ayant lieu le 14 et notre arrivée le 4, nous avons donc un peu de temps pour visiter le secteur. Alors même si notre trajet n'est pas définitif, nous allons certainement aller en direction de la Nouvelle Orleans, puis remonter le Mississipi pour revenir au Texas.

Je vais dans la mesure du possible mettre régulièrement des infos écrites ici et des images sur mon site Flickr. Tout les liens sont sur cette page de mon blog.

Je sais que des personnes de U2france et U2achtung attendent des infos sur le concert et je vais faire mon possible en fonction des connexions que je pourrai avoir où je me trouve. 

Là on est à un peu moins de 4 jours du décollage et l'impatience est perceptible.

Alors à bientôt à tous pour de nouvelles aventures! 



 

mercredi 29 juillet 2009

Les vacances

Les vacances, une sorte d'apéritif du bon temps, juste de quoi donner l'envie et montrer comme on est bien sans bosser!