mardi 18 septembre 2018

Mon (t) Agung!


Ce matin le Agung est triste. Il se cache pudiquement derrière sa bande de fidèles amis que sont les nuages. Il peut toujours compter sur eux lorsqu’il veut masquer un évènement. Un crachotement, un toussotement et hop il trompe son monde avec un voile opaque devant sa naturelle majesté. Ce matin il sait que Lilly quitte l’île, ce matin il sait qu’il lui faudra peut-être de longues années avant de la revoir. Mais il sait aussi que si elle revient, il sera là, fidèle. Il a ça pour lui, le temps et la patience. Ainsi il traverse les époques se rappelant parfois au bon souvenir de chacun. Car si cette terre existe c’est parce qu’il est là. Si cette terre est fertile c’est aussi grâce à lui et donc si la vie est là c’est aussi de son fait.


Ici il est la star incontesté et incontestable. Même Lilly n’irait pas lui disputer cette place. Mais il l’a vue, il a senti sa présence et peut espérer un jour son retour. Depuis plusieurs années il s’est assagit. Il est calme même si au détour d’un voyage, de noce par exemple, il peut montrer sa force et sa puissance par un panache de fumée. Mais ce n’est rien à côté de ce qu’il est capable de faire. Ici on le sait bien, il peut même tuer, pas par méchanceté comprenons nous bien. Non, il agit comme un animal qui tue pour se nourrir, pas par plaisir, non bien sûr, il renouvelle !


Aujourd’hui les fruits, les légumes, les céréales poussent presque seule sur ses flancs. Mais si demain la source venait à se tarir, les récoltes à être moins bonne, les fruits plus petits, alors il saurait qu’il est venu le temps du grand rugissement. Mais il n’en est pas encore là. D’ici le milieu de l’après-midi, à l’heure ou les bateaux rejoignent la grande ile, il va se monter pour faire un dernier clin d’œil à ses visiteurs lointains.
Les volcans ont cette particularité d’une météo qui leur est propre et qui n’affecte que ses alentours immédiats. Nous avons vu l’Etna, nous avons vu le Vésuve et maintenant le superbe Agung. Il dégage une aura particulière par rapport aux deux premiers. Déjà il y a sa forme. Une belle montagne régulière et massive. Sa hauteur avec ses trois milles mètres alors que son voisinage reste bien modeste. Et enfin il y a cette impression de proximité. Nous sommes à un peu moins de 40km de lui. Pourtant lorsqu’il est bien dégagé et que la luminosité est claire, on à l’impression de pouvoir le toucher. On pourrait presque dire qu’il est accessible !


Pourquoi disserter ainsi sur un volcan ? Certain penseront – C’est juste un briquet géant, pas de quoi en faire tout un article.
Pour commencer je dirais que j’avais envie d’écrire sur ce briquet géant ! Mais aussi que, ceux qui l’on vu comprendront la raison de ces lignes. Et enfin parce que si j’ai un sujet, je peux écrire sur à peu près n’importe quoi et que j’aime ça, seul parfois me manque le bon sujet. Les mauvaises langues diront que j’écris presque autant que je parle et mon autodérision me permet de dire qu’ils sont loin d’avoir tort. Sur ce blog j’avais ainsi fait un article, dont je ne me souviens pas exactement de la teneur, mais en gros, sur rien…

Ainsi se termine notre périple indonésien en espérant que ces quelques contributions vous auront permis de voyager un peu, de sourire ou même d’être ému. Si cette succession de mot plus ou moins bien assemblés vont ont donnés l’un de ses sentiments, c’est qu’ils valaient d’être écrit.

Dernières heures avant le départ pour l’aéroport, on verra si le voyage de retour mérite un article pour vous conter d’éventuelles péripéties !



lundi 17 septembre 2018

Salut les amis!


Ceux qui sont passés par les Philippines te diront que les Philippins sont d’une gentillesse absolue. On te servira le même discours pour la Thaïlande ainsi que bien d’autres pays du sud-est asiatique. Il va de soi que personne n’a tort et personne n’a raison plus qu’un autre. Il faut constater que cette culture à une force et une puissance dans l’accueil, l’amabilité, la gentillesse qu’il est bien difficile d’égaler ailleurs dans le monde. Certes il y a toujours un endroit ou les gens sont gentils et sympa et peu importe le pays ou la culture. C’est au moins aussi évident que de trouver l’infâme connard n’importe où dans le monde.



Nous ne connaissons pas toute l’Indonésie, mais ici, Bali et ses alentours ne dérogent pas à la règle. Partout ou nous sommes allés, partout où nous avons eu à faire à la population locale, nous avons retrouvé cette gentillesse et cette ouverture dans le contact.
Awan, puis Oka et enfin Nova, nos guides ont été bien plus que de simple prestataire de service. Après quelques minutes ils sont avec nous, font partie du trip, du groupe tant leur naturel ouvert leurs permet d’intégrer la famille comme s’ils avaient toujours été présent. Des vieux amis en fait !



Moi je suis à la fête avec eux. Choyé, chouchouté, dorloté et ce, même si je fais un caprice. Ces nouveaux amis aux yeux d’amandes et au sourire omniprésent sont vraiment très cool. On me porte, me raconte des histoires, me donne des biscuits, des bonbons. Ils jouent avec moi et me laissent faire à peu près tout ce que je veux.
Tout au long du périple les gens me connaissent et me reconnaissent. Ils me saluent, me font de grand sourire et veulent poser avec moi. Maintenant je sais sourire sur commande pour faire des selfies. On se bouscule pour me voir. On court vers moi dès que mon prénom est prononcé. Lilly résonne comme un aimant. Femmes, hommes tous veulent leur selfie avec the star… On me l’a fait pas à moi, je l’ai bien compris que je suis une star. La Suisse m’a créé, la Turquie a amorcé mon potentiel d’attractivité. Et oui je suis l’égérie d’une marque Turque pour ceux qui ne le savent pas. Maurice m’a fait comprendre l’importance de mon aura et là Bali j’explose tel un feu d’artifice. On dégaine l’appareil photo dès que je parais et si je savais écrire, nul doute que je serais en séance d’autographe. Il arrive que l’on me compare aux Kardashian. Ne sachant qui ils sont, je réponds que je n’ai pas pour habitude de m’occuper des rookies…



Pour en revenir à nos sympathiques amis, au retour d’une ballade guidée nous avons vu des baraques délabrées. Les murs sont en feuilles de palmiers tressés, les toits en taule ondulée, en bois ou en chaume. Par un mur n’est droit, pas un mur n’est joint et le sol, c’est le sable de la plage. Cette cahutte n’est pourtant pas inoccupée. Du linge pend dans le « patio », l’entrebâillement des murs laisse voir une vie organisée à l’intérieur. Derrière la maison un couloir d’un mètre vingt de large la sépare de la cahutte suivante. Ce couloir fermé de trois côté et aménagé en douche, en tout cas tout les signes sont là. Nous demandons à notre guide qui habite là. Pas dans le sens « les connais-tu », mais plutôt s’ils sont pêcheurs, artisans ou cultivateurs. On voit que la question n’était pas attendue et après quelques secondes d’hésitation la réponse arrive. – Personne n’habite là. Les gens viennent juste pour la journée et ce n’est pas une douche, c’est pour laver des choses ! On peut dire que cette réponse fera l’unanimité parmi nous. C’est faux et bien peu convaincant. Si ça a 4 roues, un moteur et une carrosserie et que ça ressemble à une bagnole, alors il y a de forte chance pour que ce soit une bagnole. Ici c’est la même chose. Tout les signes de l’extrême précarité sont là, le reste et l’explication ne sont qu’humilité, douceur et pudeur.



Nous avons vu cette pauvreté dans des échoppes ou le lit plus ou moins dissimulés fait office de bureau. Et le dessous de l’oreiller est transformé en tiroir-caisse pour la monnaie. Les arrières cours de Ubud comme les arrières magasins de Lembongan racontent l’histoire plus authentique que les boutiques souvenirs, les restaurants ou les beaux hôtels de ce coin de paradis. Le respect des ainés, des faibles ou des malades. Les forces de la croyance qui mènent d’abord a prier pour l’homme âgé qui fait une attaque catatonique, plutôt que le mener en urgence à l’hôpital. D’ailleurs cette ferveur, parfois par habitude, est très présente ici. Les autels se comptent par centaines, les offrandes dans une feuille de palmier tressé, sont partout en multiples exemplaires. Encens, fleurs, riz, cigarettes et autres garnissent ces petits paquets. Devant chaque magasin, restaurant, hôtel, maison privée il y en a un, deux, trois voir parfois même quatre ou plus selon la taille du lieu. Chaque jour ils sont remis à neuf et le rituel recommence.



Mais ici peu importe les soucis ou l’adversité. C’est toujours et partout avec un sourire franc et sincère que l’on vous accueille. Heureux de recevoir, de partager ou d’apprendre à connaitre. 


Encore une fois l'Asie offre plein de facettes magnifiques, pour peu que tu daigne sortir de ton all inclusive et que tu ailles au contact. 
Zénitude de l’Asie, de sa culture et de ses habitants !



dimanche 16 septembre 2018

A table!


On est en Asie, donc pour l’occidental moyen on peut dire que l’on bouffe plutôt pas mal. En fait la critique sur la cuisine ici est essentiellement basé sur la cuisine de ton pays d’origine. Ce qui fait que là où l’anglais fait – Amazing, it's really good, l’allemand – Ja, ja, gut ! Le suisse – ouais vu l’prix ce n’est pas si mal, l’italien - va bene, ma come puoi chiamarlo pasta ? et bien sur le français – Ouais bof, whalla quoi. On est pas à top chef, mais bon y pourraient se sortir les doigts du cul. J’vais leur envoyer Etchebest ça va chier dans les ventilos. Non mais en fait tu vois, leur bouffe c’est de la merde, et comme français, nous la bouffe ça nous connait.


 
Voilà qui prouve bien que la sensibilité et l’apprentissage du gout en fonction du pays d’origine à un impact direct sur le ressenti d’une cuisine étrangère. Et sur ce point au moins on peut faire confiance au français, tant il est vrai que si la France est numéro un en termes de tourisme mondial on peut parier que ce n’est pas sur la sympathie et la chaleur de ses habitants, sinon ça se saurait. Reste donc le décor et la bouffe !



Pour en revenir à notre tambouille, la cuisine balinaise est pleine de plats divers, mais si tu n’es pas connaisseur averti ou si tu résides moins de 2 mois sur l’île, il y a fort à parier que la grande majorité d’entre eux tu ne les verras même jamais sur le menu d’un resto. 
Le Nasi Goreng et le Mie Goreng, pour sur tu les verras partout. Le Mie est le Pad Thaï local et le Nasi furieusement ressemblant mais avec du riz et non des nouilles. Le Gado-gado est aussi un classique qui sera proposé partout. Une salade de légume cuit, pousse de soja, riz le tout arrosé d’une sauce cacahuète.



Moi le riz avec plein de truc j’aime bien, mais le poulet, le canard, les tomates, le concombre aussi et bien d’autres choses encore. Pourtant j’ai un petit truc que j’adore. Des mois que je dévore le truc dès qu’il y en a. Des mois que j’envoie un message télépathique sans succès car mes parents ne pigent rien…ce n’est pourtant pas compliqué bordel ! Du guacamole, ça ne vous parle pas. Ici si y’a bien un truc qui ne savent pas faire c’est ça.



Biscuits, chocolat, amandes grillées et je ne sais pas tout quoi encore, c’est aussi des trucs que j’aime bien. Et c’est plutôt cool parce qu’il se trouve que mamie en a plein avec elle. Et quand je dis avec elle, je veux dire en importation illégale, car elle rapporte tout depuis chez elle. En gros on vient de s’apercevoir qu’on voyage avec une annexe de l’épicier arabe du coin.



Donc en résumé la bouffe ici c’est pas mal vu que c’est bien de l’asiatique. Nouille, riz dès le petit déj et le reste de la journée idem. Toute manière je ne suis pas pénible et moi une tranche de tomate, un bout de concombre et c’est le rêve.
Sur l’ile de Bali changer de cuisine chaque soir n’est pas compliqué. Tu passes d’un resto à l’autre dans le patelin ou tu es et c’est réglé.
Il faut aussi voir que cette débauche de bouffe est celle des touristes, pas celle de la masse. Le pays est pauvre et même si les gens sont très pudiques et éludent le sujet, on peut facilement se rendre compte qu’une partie de la population est déjà bien heureuse d’avoir du riz à chaque repas.



Sur Lembongan c’est nettement moins évident. Déjà l’ile c’est un timbre-poste et la diversité n’est pas au rendez-vous. Si tu ne veux pas ou ne peux pas te déplacer facilement, notamment de nuit, alors tu dois te contenter des quelques restos aux alentours et comme on dit tu as vite fait le tour.



Il y a au moins un chose de sûre, c’est que les trois n’ont pas fait régime bien loin de là. 
Si mon lait, mes couches et autres petites choses liées à mon confort personnel, vont sensiblement alléger la valise en poids et en volume, la compensation familiale va bien vite effacer ce léger gain. 



J’ajouterai même que sans les 192 marches (Maman) et les 195 marches (Mamie), à noter que même là-dessus elles ne sont pas fichues de se mettre d’accord, donc sans ces fameuses marches, il y a fort à parier que l’on serait passé proche de la catastrophe calorique. On peut affirmer sans sourciller en termes de ressources humaines, qu’elles ont provoqués un sacré dégraissage. 
Ouf on a évité le pire.



Et moi les marches ? Super génial sans problème. Et la première mauvaise langue qui dit ou pense que c’est facile des les bras de papa ou maman, aura droit à un baptême made in Lilly dont je vous épargne pour le moment tout détail superflu. Je me permets de préciser que je monte à pieds, toute seule comme une grande les nombreuses marches (j’ai compté mais je ne vais pas me mettre à dos l’une ou l’autre, elles me sont utiles les deux) sans perdre un gramme. En fait je prends du muscle et j’ai des cuisses en béton. Il était temps vu qu’une de mes taties veux toujours me « croquettas », là elle aura intérêt d’avoir un dentiste fortiche sinon elle vas y casser les ratiches…