jeudi 6 octobre 2016

Volcano

2667 mètres c’est ce qu’indique mon altimètre alors que nous sommes sur l’Etna. Nous avons pris des billets pour une télécabine pour monter à 2500, mais le gars qui vendait les billets ne voulait déjà pas nous vendre le tour complet pour aller encore plus haut. Car une fois arrivé avec la télécabine c’est des 4x4 qui vous emmènent au sommet vers 3000m.

Mais en cette journée de fin septembre, il fait froid sur le volcan. Son sommet s’orne d’une belle collerette blanche de neige. En bas à l’hôtel nous avions un bon 25C° pour tomber à 12C° au pieds des cabines et en arrivant à 2500 on sera sur du 2 à 3C°. D’ailleurs au moment de redescendre l’arrivée d’un gros nuage qui nous enrobe fait encore chuter la température. Monter plus haut avec Lilly ne serait pas raisonnable.

Vu que le volcan se fait désirer dans ce brouillard d’altitude, les touristes dans les 4x4 restent un peu sur leur faim… Jusqu’au moment de voir Lilly dans le harnais ventral et emmaillotée dans diverses couches de vêtement pour lui tenir chaud, n’oublions pas qu’elle a tout juste 5 mois. On assiste alors à un truc pas banal, dans les bus 4x4 la vingtaine de touristes qu’il contient se détournent totalement du volcan et au travers des vitres on se fait littéralement mitrailler. La scène va se reproduire à presque tout les passages de bus. Lilly est sur les cartes mémoires de dizaines de téléphones et appareils photos de Hong-Kong à Tel-Aviv en passant par Stockholm et Sydney !

D’une manière différente, le prochain volcan va avoir aussi pas mal d’effet sur ses visiteurs.
Nous gravissons le dernier kilomètre pour monter sur le Vésuve près de Naples. Le volcan est beaucoup moins haut, mais il est considéré comme l’un des plus dangereux au monde et le plus dangereux en Europe de part sa nature explosive. Et ce n’est pas le gens de Pompéi ou d’Herculanum qui me contrediront.
Je porte Lilly dans le harnais en face avant. La montée est longue et ses kilos sont pesant. Les kilos des vacances ne font rien pour faciliter la tâche.
On fini par arriver au sommet. Le cratère est impressionnant et quelques fumeroles rappellent que sous le bouchon la lave attend son heure. Si les gens se sont extasiés devant Lilly durant la montée, c’est la descente qui va se révéler épique. Durant la petite vingtaine de minute que dure celle-ci c’est des dizaines et dizaines de personnes qui vont rire, s’arrêter, bavarder, toucher ou répondre à Lilly. La miss a effet décidé que cette descente serait la sienne. Ainsi durant tout le trajet, elle bat des pieds, des mains, fait toutes sortes de bruits et de petits cris, mais surtout sourit à tout le monde. Des gens de tous âges et toutes nationalités, parfois à bout de souffle vont reprendre un peu de « peps » après l’avoir croisée. Même moi j’ai du mal à croire que je dois saluer autant de gens par effet collatéral de la demoiselle.

Cette scène va d’ailleurs se reproduire en partie à Pompéi, mais surtout à Herculanum ou dans les deux cas Mumu porte Lilly de la même manière. Pompéi et ces milliers de touristes ne prête pas à l’échange et se déplacer avec la poussette est un vrai défit physique. Herculanum est à taille plus humaine, avec beaucoup moins de touristes mais surtout bien plus intéressante que Pompéi. On déambule dans les rues de la ville antique tel que les gens le faisaient jusqu’en 79. Difficile de ne pas penser à tout ces gens morts presque instantanément le même jour à Pompéi comme ici à Herculanum.


Lilly bien loin de ces considérations, chahute, rigole, gigote et crie. Ici ou là on voit de gens qui la prenne en photo. On passera un bon quart d’heure à papoter avec deux françaises complètement sous le charme. Finissant même par faire des comparaisons avec des bébés de leur entourage… Ouais celui ci est mignon, mais bon sans plus. Et l’autre il est carrément moche mais on ne va pas leur dire. Pis bon des bébés moches y’en a, mais alors belle comme elle Whaou !... à force de l’entendre…on ne s’habitue pas quant même. On peut même se la péter un peu sans complexe…ben quoi, c’est nous qui l’avons faite merde !!!

lundi 3 octobre 2016

Et la bonne fée se pencha sur le berceau! :)

Après avoir quitté Istanbul nous sommes retournés en Grèce pour pouvoir rejoindre l’Italie, mais surtout la Sicile. Je ne vais pas tirer sur l’ambulance au sujet de la Grèce, je l’ai déjà fait.
Quant à l’état de l’Italie du sud et de la Sicile, j’ai poussé mon coup de gueule sur Facebook tellement toutes ces régions sont à la fois belle et lamentablement des décharges à ciel ouvert… immonde est le seul qualificatif.

Passons au chose plus sympa. Après une étape sur les pouilles, nous filons sur Villa San Giovanni dans un B&B que j’ai réservé. Premier couac de ce voyage. Après près de 45mn de recherche nous trouvons le B&B. Sur le papier c’est du rêve pur, mais la réalité va s’avérer toute autre. En effet le B&B à une terrasse piscine avec vue sur la baie de Messine, époustouflant ! Mais pour y accéder il faut emprunter l’ancien chemin du vieux pylône qui alimentait la Sicile en électricité. A flan de falaise, étroit comme une fiat 500 (l’ancienne) et débouchant sur une vaste zone de chantier et dépôt d’ordure. Sans conviction et par politesse on sonne à la porte. Personne ne viendra ouvrir et c’est tant mieux car Mumu à déjà défini que là c’est impossible !

On descend de 300m et un hôtel très convenable fera l’affaire. Nous gérons notre passage en Sicile car la ville n’est qu’un transit. Le soir fatigué nous décidons de manger à l’hôtel. On débarque dans une salle bondée. Il y a un groupe cycliste anglophone et son staff de support dans la salle. A l’écart une salle très kitch un peu début 19eme et bien plus calme. C’est là que nous dinerons. La salle doit faire 5 à 6m de large et bien 12 de long. Un couple à une table, nous puis un peu plus tard un 3eme couple… ambiance feutrée !

Les cyclistes de la salle d’à côté passent régulièrement par notre salle. WC, retour en chambre que sais-je ! Nous en sommes au dessert lorsque que je me retourne et vois un monsieur de la soixantaine au long cheveux. Immédiatement je le reconnais et alors que je suis dans sa ligne de mire je me murmure son nom. Me tournant vers Mumu je le lui dis et son regard m’indique qu’elle aussi a vu la même personne que moi.

La scène dure 2 secondes, mais le personnage à bien vu qu’il était « démasqué » et en plus il doit en avoir l’habitude !
Voyant la poussette, il joint ses mains et immédiatement lance un « congratulation ». Il est maintenant penché au dessus de la poussette de Lilly, la regarde et s’extasie devant son joli minois avec un « gorgeous » qui vient du cœur. Il est à notre table et une petite conversation s’engage sous l’œil étonné des autres personnes présente dans la salle du restaurant. Il veut savoir son âge, si c’est la 1ere, ce à quoi Mumu va répondre que pour elle oui, mais pour moi non. Grand éclat de rire car s’il a plus de cheveux gris que moi, il n’en a pas moins remarqué que j’en avais aussi ! Il nous parle de son petit dernier et de son plaisir avec les enfants. Encore un échange et un regard attendri sur Lilly qui dort… Comme il est arrivé, sans bruit et en toute discrétion Sir Richard Branson continue son chemin. Sympathique et inattendue rencontre avec un homme simple et chaleureux.
Et la salle de cycliste contigüe n’est autre que celle du Virgin Strive Challenge 2016 qui va du Cervin à l’Etna en vélo.