lundi 11 avril 2011

Istanbul 2011

Pendant que toute notre région rayonnait d’un soleil radieux et d’une chaleur estivale, Istanbul était dans une brume permanente et une pluie fine qui s’abattait au moins une fois par jour sur la ville. Avec un petit 9C° la petite laine et le pachmina était plus que fortement conseillé. Deux jours de soleil seulement, sur la semaine n’ont pourtant pas ébranlé notre plaisir d’être à nouveau dans cette ville des contes des milles et une nuit. La mission était claire, une semaine pour faire découvrir à NJ le plus de chose autour du Bosphore. Sur ce point, nul doute que la mission a été remplie.

De l’histoire à la cuisine en passant par la culture, les gens ou l’architecture, je pense que nous n’avons rien oublié et que cette expérience aura été enrichissante à divers titres. Bien que fort symbolique au départ, elle a aussi eu l’occasion de mettre les pieds en Asie. Nous avons en effet traversé le Bosphore pour nous rendre de l’autre côté de la ville pour une courte balade gustative et shopping. Au vu du temps qu’il nous a été réservé, il est vrai que shopping et gustative auront été les maitres mots de notre séjour. Mais nous n’avons pas fait que cela bien évidement et toutes les curiosités du touriste de base ont été passées en revue pour le plaisirs de ses yeux et des nôtres. Car même en connaissant tout ces joyaux du monde Ottoman, nous les redécouvrons chaque fois avec beaucoup de plaisir. Mais nous parsemons notre visite de nouvelle découverte. Ainsi la mosquée de Soliman-le-Magnifique, mais surtout les histoires qui nous ont été contées à son sujet qui réelles ou non ont au moins le charme de faire vivre les fantasmes occidentaux sur l’époque fastueuse de l’empire Ottoman.

Cette mosquée qui n’avançait pas dans sa construction et dont on rapportait au sultan Soliman-le-Magnifique que son architecte Sinan passait son temps à fumer le narguilé au milieu du chantier. Le sultan décida donc de vérifier cela par lui-même et se rendit sur place. En effet il trouva Sinan assis au centre de la mosquée fumant sa pipe à eau. Il l’interpella lui demandant de travailler et d’avancer la construction. Sur ce Sinan lui expliqua qu’il était en plein travail et qu’il fallait faire le silence absolu car il vérifiait l’acoustique de la mosquée avec le bruit des gouttes d’eau qui tombaient dans son narguilé. Aujourd’hui chacun reconnait l’acoustique exceptionnelle de ce lieu, alors mythe ou réalité ?

Cette mosquée, qui est la plus grande d’Istanbul, a aussi couté très cher. Si cher qu’une histoire circule à ce sujet. Le Shah d’Iran de l’époque avait eu vent que cette mosquée tardait à voir le jour et que si sa construction sur la 3eme colline d’Istanbul était lente, c’était aussi dû à un manque de finance du sultan. La Shah fit alors livrer au sultan des pierres précieuses et des bijoux pour qu’il puisse achever l’édifice. Lorsque le sultan reçu les pierres et les bijoux, il comprit que l’on pensait autour de lui qu’il n’avait plus les moyens de faire construire l’une des plus belles mosquées du monde. Fâché que l’on puisse penser cela, il ordonna d’écraser, de broyer ce trésor et de le mélanger au ciment de la construction, ce qui fût fait. Aujourd’hui par temps ensoleillé (ce qu’il ne nous a pas été donné de voir) un minaret de la mosquée scintille particulièrement grâce à ce ciment, c’est tout au moins ce qu’il se raconte entre deux volutes de fumée d’un narguilé et la douce chaleur d’un çay !

Nous avons revisité les harems, les palais, les bazars et tous ces lieux qui font la magie de la ville. Ces ruelles étroites d’une inclinaison si prononcée que chez nous cela s’appelle « une piste de ski ». J’exagère diront les mauvaises langues, alors partez pour Istanbul et découvrez à trois heures de vol à peine, une ville étonnante, déroutante, envoutante. Istanbul c’est aussi les odeurs… Oui cette ville se sent, se hume à plein nez. Plus de quinze millions d’âmes dans ce lieu, mais c’est le parfum de la cuisine, des épices qui est prépondérant. C’est aussi une ville de couleur. Bigarrée, chatoyante et étincelante, à l’image de cette capitale de l’un des plus grand empire de l’époque. Nous ne tarderons pas a y retourner tant il est vrai qu’il y a toujours quelque chose à voir à Istanbul.