dimanche 31 octobre 2010

L'heure

Mesure qui s’égraine et que l’on change à l’envi. L’heure d’été que l’on quitte ce week-end, pour l’heure d’hiver plus appropriée nous dit-on. Si belle ou si désagréable mesure, qui nous pourchasse tout au long de notre vie, et qui par là même la raccourci. 
Auriez-vous l’heure ? Locution utile, si on ne l’a pas, ou pratique pour aborder à tout va. La première heure, qui n’en a que l’on le nom, mais si belle à contempler. L’heure bleue que l’on nomme aussi en chien et loup, ce moment furtif ou le jour tel l’enfant capricieux, ne s’est pas encore couché, et ou la nuit espiègle, n’a pas encore daigné nous  plonger dans le noir absolu. C’est l’heure ! C’est toujours l’heure de quelque chose. L’heure de se lever, l’heure d’aller bosser, l’heure de l’apéro, l’heure de manger, l’heure de se coucher ou la dernière heure, celle qui sonne le glas de tout.
Cette nuit on a gagné une heure, alors je vais prendre le temps…mais ceci est une autre histoire. 
©Panikinfo2010

mercredi 20 octobre 2010

U2 Hot Dog à la choucroute !!!

La journée démarre tôt ce matin du  22 septembre. Le temps est clair sur Genève, le soleil inonde toute la région, nous allons pouvoir décoller avec une parfaite visibilité. Pour ma gazelle et moi cela à peu d’importance, mais pour la 3eme passagère de ce nouveau périple U2esque, c’est une première ! DeeDee (prénom fictif pour la narration) va vivre son baptême de l’air et elle est un brin « tendue ». Par de peur réelle, non ! Juste l’appréhension de l’inconnu, le sourire est figé, l’œil scrute, le geste est  imprécis… Bref, elle a un peu les miquettes.

Nous nous installons à bord de l’Airbus A-319 de Brusselsair… les réacteurs rugissent, l’avion roule « Take-Off ».  Bien calée au fond de son siège, les mains solidement agrippées aux accoudoirs, plus un mot ne sort de sa bouche jusqu’au moment où l’inclinaison de l’appareil ne permet plus le moindre doute. Elle aura alors à ce moment-là cette phrase profonde et murement réfléchie… « Hoouuu on est en l’air ! ». Séquence émotion LoL !

Passé ce moment intense, c’est l’émerveillement du spectacle que l’on peut admirer alors que l’avion prend de l’altitude. Le vol jusqu’à Bruxelles est cours et 50 minutes plus tard il est déjà temps de se poser. Pour le coup l’atterrissage est très doux, mais alors quel freinage. Je ne sais pas ce qui lui a pris à ce pilote, mais il s’est littéralement mis debout sur les freins !

Après avoir récupéré nos affaires, nous allons prendre train pour nous rendre en ville. Direction gare Nord de Bruxelles et première rencontre avec des fans de U2. Un couple sympa qui était dans le même avion que nous, et qui viennent eux aussi de Haute Savoie, sont là pour le concert du lendemain. La conversation s’engage, on parle de U2 forcément et l’on se réjouit d’avance du concert à venir. Le trajet s’en trouve ainsi fortement réduit, tant il est vrai que l’on n’a pas vu le temps passer. Un bref passage à l’hôtel, juste le temps du check-in et de se changer et hop départ pour le centre de la ville. De plus on a eu une info sur l’hôtel ou réside U2, alors pourquoi ne pas passer devant « au cas où ». Après avoir déambulé dans les rues, avoir fait un frugal repas, nos pas nous emmènent vers la Grand Place, au lieu Bruxellois.  Petite séance photo, puis je décide de trouver le fameux hôtel. Quelques dizaines de mètres plus loin nous apercevrons un petit attroupement devant un autre hôtel. Notre tuyau était pourri, U2 est ici dans cette hôtel que nous venons de trouver par le plus pur des hasards. Entre deux heures et deux heures et demie, nous allons faire le pied de grue devant l’hôtel.  A plusieurs moments il semblera que notre patience va être récompensée. Mais pour finir la Mercedes noire qui attend moteur en marche et porte ouverte s’avèrera être celle de Paul  McGuinness et sa nana. Il est temps de se bouger, car comme d’habitude je veux être sur le site du concert dès l’ouverture des portes.

Nous arrivons sur zone vers 17h30 et ni une ni deux, nous avons passé les contrôles en sommes dans l’enceinte du stade. DeeDee découvre The Claw. Les yeux écarquillés et le sourire béat il est clair qu’elle est soufflée par ce qu’elle a devant elle. Deuxième baptême de la journée, car après l’avion, elle va vivre son 1er concert et direct avec du lourd, du très lourd. Je crois qu’à cet instant elle comprend qu’elle va voir un truc qui sort de l’ordinaire, le vrai sens du mot « extraordinaire ». Pour nous qui sommes à notre 4eme concert de la tournée, retrouver The Claw et savoir que les Paddies vont apparaitre sous peu, reste un moment très intense. Alors je ne dissimule pas non plus mon plaisir de voir la tête de quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds dans un stade pour un concert, devant le gigantisme du plus grand show par le plus grand des groupes. L’occasion de voir aussi la ola, geste toujours joli à voir dans un stade bondé.

Nous sommes super bien placé en tribune basse au niveau du pied arrière gauche de The Claw, côté Adam. Une chose est évidente, nous sommes abonnés à ce côté de scène depuis le début, hormis Istanbul ou le hasard nous a placé sur la droite ! Ce concert nous donne aussi l’occasion de faire connaissance avec divers fans de U2 France et parmis eux Djjohnny grâce à qui j’ai eu ces bonnes places. Nous sommes en Belgique et comme il se doit la bière coule à flot, et surtout dans mon estomac. Principe de base de la physique, action égal réaction, je me vois donc contraint de passer par la case WC, pour pouvoir continuer ce remplissage d’excellentes céréales belge. Je suis donc principal en main, lorsque j’entends les notes de « Space Oddity » la chanson de Bowie… Cette musique indique que nos irlandais entre en scène.  Poussée maximale, Under Pressure, il s’agit d’en finir et vite, le reste au pas de course jusqu’à ma place pour les voir entrer sur scène, ouf ! Mais il s’en est fallu de peu.
Le concert j’aurai tendance à dire comme d’hab. ! Non je ne suis pas blasé, de loin pas. Quand je dis comme d’hab., c’est pour dire fabuleux, génial, exceptionnel, grandissime, sublime du bonheur à l’état pur. Depuis 1992, quand je suis à un concert de U2 j’ai des frissons, la chair de poule, l’émotion qui me submerge…ça doit être ça d’être un fan ! Et si c’est ça, alors nul doute que j’en suis un. Si je pouvais, ou plutôt si mon banquier me l’autorisait, je crois que je suivrai toute la tournée et que je me ferai tous les concerts. Je l’ai peut-être déjà dit, mais U2 est généreux, il donne sans retenue, il aime ce qu’il fait et il aime son public. Ce genre de chose se sent et donne une osmose entre le groupe et son public. Ce jour à la fin de  « With Or Without You », le public présent laissera Bono sans voix incapable de nous parler, incapable de reprendre la chanson suivante… le public remercie à sa manière un groupe qui est déjà entré dans la légende de la musique et qui vient de nous donner deux heures de bonheur.
Après le concert, dans le merdier de l’organisation belge pour avoir un métro, un sentiment de bonheur mêlé de tristesse car c’est pour l’instant le dernier concert de la tournée qui est dans mon agenda, et je ne sais donc pas « quand les reverrais-je…?!».

Le destin me donnera encore une petite chance dans cette journée du 23. Alors que nous flânons dans les rues, nous voyons devant l’hôtel une cohue énorme et les bras ornés d’appareil photos, se lever pour saisir l’insaisissable. On pige illico que U2 est devant son hôtel pour une séance de dédicace. Un nouveau pas de course, infiltration tactique dans la foule et hop je suis devant la barrière avec Bono à moins d’une mètre. Waouh, l’est petit l’ami Bono, bousculade, photos, DeeDee et gazelle en font de même avec Edge et Adam. Pour moi ce moment inoubliable le sera à double titre, puisque dans la bousculade un pickpocket m’a allégé de mon IPhone. D’un naturel méfiant et prudent là j’ai joué les groupies surexcités et je me suis fait avoir comme un couillon.
 
Que de souvenir dans cette escale belge et quelle chance pour DeeDee qui cumule toute les premières en moins de 48h ! Décollage pour Genève le 25, soit quelques jours pour se reposer à Bruxelles et passer du bon temps ensemble avec le plein d’image dans les yeux et d’émotion dans le cœur. Durant tout ce temps, il y avait un petit gars dans nos cœurs, qui depuis là-haut souriait l’air satisfait de celui qui a réussi un bon coup !


PS : Aux dernières news, une tournée qui repasserait par l’Europe se dessine, on reste aux aguets !
PS BIS : Ce n’est pas mauvais les Hots Dog avec de la choucroute dedans, mais c’est bizarre quand même… surprenant ces belges.