2667 mètres
c’est ce qu’indique mon altimètre alors que nous sommes sur l’Etna. Nous avons
pris des billets pour une télécabine pour monter à 2500, mais le gars qui
vendait les billets ne voulait déjà pas nous vendre le tour complet pour aller
encore plus haut. Car une fois arrivé avec la télécabine c’est des 4x4 qui vous
emmènent au sommet vers 3000m.
Mais en
cette journée de fin septembre, il fait froid sur le volcan. Son sommet s’orne
d’une belle collerette blanche de neige. En bas à l’hôtel nous avions un bon
25C° pour tomber à 12C° au pieds des cabines et en arrivant à 2500 on sera sur
du 2 à 3C°. D’ailleurs au moment de redescendre l’arrivée d’un gros nuage qui
nous enrobe fait encore chuter la température. Monter plus haut avec Lilly ne
serait pas raisonnable.
Vu que le
volcan se fait désirer dans ce brouillard d’altitude, les touristes dans les
4x4 restent un peu sur leur faim… Jusqu’au moment de voir Lilly dans le harnais
ventral et emmaillotée dans diverses couches de vêtement pour lui tenir chaud,
n’oublions pas qu’elle a tout juste 5 mois. On assiste alors à un truc pas
banal, dans les bus 4x4 la vingtaine de touristes qu’il contient se détournent
totalement du volcan et au travers des vitres on se fait littéralement
mitrailler. La scène va se reproduire à presque tout les passages de bus. Lilly
est sur les cartes mémoires de dizaines de téléphones et appareils photos de
Hong-Kong à Tel-Aviv en passant par Stockholm et Sydney !
D’une
manière différente, le prochain volcan va avoir aussi pas mal d’effet sur ses
visiteurs.
Nous
gravissons le dernier kilomètre pour monter sur le Vésuve près de Naples. Le
volcan est beaucoup moins haut, mais il est considéré comme l’un des plus
dangereux au monde et le plus dangereux en Europe de part sa nature explosive.
Et ce n’est pas le gens de Pompéi ou d’Herculanum qui me contrediront.
Je porte
Lilly dans le harnais en face avant. La montée est longue et ses kilos sont
pesant. Les kilos des vacances ne font rien pour faciliter la tâche.
On fini par
arriver au sommet. Le cratère est impressionnant et quelques fumeroles rappellent
que sous le bouchon la lave attend son heure. Si les gens se sont extasiés
devant Lilly durant la montée, c’est la descente qui va se révéler épique.
Durant la petite vingtaine de minute que dure celle-ci c’est des dizaines et
dizaines de personnes qui vont rire, s’arrêter, bavarder, toucher ou répondre à
Lilly. La miss a effet décidé que cette descente serait la sienne. Ainsi durant
tout le trajet, elle bat des pieds, des mains, fait toutes sortes de bruits et
de petits cris, mais surtout sourit à tout le monde. Des gens de tous âges et
toutes nationalités, parfois à bout de souffle vont reprendre un peu de « peps »
après l’avoir croisée. Même moi j’ai du mal à croire que je dois saluer autant
de gens par effet collatéral de la demoiselle.
Cette scène
va d’ailleurs se reproduire en partie à Pompéi, mais surtout à Herculanum ou
dans les deux cas Mumu porte Lilly de la même manière. Pompéi et ces milliers
de touristes ne prête pas à l’échange et se déplacer avec la poussette est un
vrai défit physique. Herculanum est à taille plus humaine, avec beaucoup moins
de touristes mais surtout bien plus intéressante que Pompéi. On déambule dans
les rues de la ville antique tel que les gens le faisaient jusqu’en 79.
Difficile de ne pas penser à tout ces gens morts presque instantanément le même
jour à Pompéi comme ici à Herculanum.
Lilly bien
loin de ces considérations, chahute, rigole, gigote et crie. Ici ou là on voit
de gens qui la prenne en photo. On passera un bon quart d’heure à papoter avec
deux françaises complètement sous le charme. Finissant même par faire des
comparaisons avec des bébés de leur entourage… Ouais celui ci est mignon, mais
bon sans plus. Et l’autre il est carrément moche mais on ne va pas leur dire.
Pis bon des bébés moches y’en a, mais alors belle comme elle Whaou !... à
force de l’entendre…on ne s’habitue pas quant même. On peut même se la péter un
peu sans complexe…ben quoi, c’est nous qui l’avons faite merde !!!