lundi 26 septembre 2016

A l'hôtel!

Notre style de road trip implique certaines concessions tout en ayant quelques avantages. Je parlais il y a peu avec une jeune femme pour qui le road trip était quasi religieusement le mini bus VW des babas 70’s revisité en mini appart de 3 mètres carrés. Ce modèle est plein de charme, mais assez exigu. Même si celui qui te présente sa création sur laquelle il a bossé tout l’hiver en vue des vacances te dit – Regarde, c’est super agencé et ce n’est pas si petit ! Mouais… tu loue son superbe travail et tu lui dis à quel point tu trouve cela génial et que le truc te plairait. Mais dans la réalité t’a pas envie de faire du camping au milieu de nulle part avec tout les inconvénients sans aucun de ses avantages… eau courante, WC, douche même si la propreté est souvent douteuse. Mais si tu aime ça, ok promis à noël je t’offre le bestseller du road-tripeur fou « Comment chier dans les bois » adaptation francophone du « How to Shit in the Woods: An Environmentally Sound Approach to a Lost Art ». Et un conseil si les feuilles peuvent faire un usage correct en forêt, n’oublie pas le PQ dans le désert

Voici donc un passage hôtelier. Et oui ces lieux ou pour une somme plus ou moins modique on est censé te fournir gite et parfois couvert. Dans la réalité c’est souvent bien différent.
Aux USA comme je l’ai déjà dit, c’est no problemo ! Motels partout, ouvert tout le temps et t’en à 5 ou 6 au même endroit. Mais en Europe « sauter » ainsi d’hôtel en hôtel est plus compliqué. Sans réservation et pour une nuit on entend souvent la phrase
- C’est complet, ou, -Ce n’est pas possible.
Reste les auberges de jeunesse, mais bon tant qu’à faire autant aller dans le bus VW J.
Pour éviter quelques désagréments nous avons donc opté pour le modèle on réserve la nuit suivante le soir dans l’hôtel ou on se trouve. Tripadvisor et Ebookers.ch merci de votre précieuses collaboration.

N’allant pas ici faire du Tripadvisor bis, je vais faire plus générique, un peu comme pour les médocs qui risquent par ailleurs d’être utiles au sortir de certain établissement. Mais entrons dans le vif du sujet…

Commençons par la porte de la chambre. Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais a bien des endroits il reste un espace assez important au bas de celle-ci. Conséquence directe tu ne ratera aucun son du couloir et si ta chambre est très petite le soir nul besoin de lampe pour lire ton bouquin.
La moquette reste un classique des chambres d’hôtel, mais pourquoi utiliser ce truc immonde ? Difficile d’entretien, souvent usé et toujours sale par définition c’est bien le pire revêtement de sol. Douche WC, lieux sensibles par excellence d’ailleurs de plus en plus propres, il est néanmoins fréquent de transformer la salle de bain en piscine tant les sols penchent du mauvais côté, les portes de douche ne sont plus étanches et les évacuations d’eau à l’endroit le plus éloigné et le plus élevé de la pièce.

Vient alors la chambre par elle même. Il y a de tout en terme de taille ou de déco, mais un truc revient souvent. Il y a 6 ou 8 lampes, plafonnier et autres sources lumineuses, parfois même plus, et tu peux être sûr qu’une fois sur deux y’a une ampoule qui marche pas. En général celle qui t’es le plus utile. Ce qui est logique, car si elle t’est utile à toi, elle l’est aussi pour les autres qui ont passés avant… quant elle fonctionnait encore, les salauds !
Et ces putains d’interrupteurs pour les lampes. Non mais c’est qui l’ingénieur à la manque qui a pensé ça. Vers le lit de chaque côté tu éteins ta lampe de chevet, par contre le plafonnier c’est que d’un côté que tu peux le faire. En face du lit, mais faut te lever (of course) y’a celui des lampes de l’entrée. A côté du bureau il y a au sol le bouton de la lampe sur pied. Dans l’entrée il y a celui de l’entrée de la ventilation WC et de la lumière WC et parfois même le plafonnier de la chambre… à ton avis lequel tu allume à 4h du mat en allant pisser…2ême engueulée de madame – T’es con ou quoi, je venais juste de me rendormir !
C’est vraiment un naz celui qui pondu cette connerie…y’a qu’une seule solution pour tout couper en même temps. Tu retire la carte magnétique du truc de l’entrée…ouais mais t’a plus de clim non plus. Un bouton qui éteins tout… non ? Je suis le premier à y penser ?

Un autre truc avec la chambre. J’aimerai bien savoir pourquoi sur une fenêtre d’un mètre et demi, un connard à jugé malin de mettre un rideau masquant d’un mètre trente… - Vous avez bien dormi ? –Heu oui, jusqu’au levé du soleil à 4h30.
Et pour finir, la clim qui reste un cas d’école presque partout. Dans neuf cas sur dix la clim fait un bruit infernal. Donc tu choisi entre cuire dans une piaule à 35C° ou dormir avec des boules Quies ! Et vu que le réglage est approximatif tu te réveilleras de toute manière à 3h30 en te gelant les miches et en cherchant à tâtons le bouton d’arrêt de cette foutue clim. Ce que tu arriveras à faire après t’être ruiné le petit orteil contre un meuble ou ta valise. Ton hurlement étouffé te faudra tout de même un – Mais tu pourrais ne pas faire autant de boucan, il est 3h30 du mat et j’essaie de dormir ! Merci chérie ! J



vendredi 23 septembre 2016

Istanbul

Nous nous sommes quittés alors qu'on allait rouler sur Istanbul. Magnifique balade le long de la mer de Marmara et panorama superbe.
Sensation particulière pour une fois d'arriver dans cette ville par la route. Circulation dense comme toujours, mais fluide. On ne décrit pas la manière de rouler dans cette ville, pas plus que l'on ne décrit ces ruelles étroites et pentues. Celui qui connait comprendra mon propos, mais celui qui n'y est jamais allé ne pourra comprendre ou croire sans le voir.
Alors que tu grimpe une pente abrupte, et que tu pense qu'aucune rue ne peux être plus en pente que celle ou tu te trouve, il ne te faudra que la rue suivante pour te rendre compte de ton erreur. Frein, frein à main et embrayage sont les piliers de la survie dans cette ville. Et là tu pense que c'est fini?
Pas du tout vil Croisé! Constantinople te réserve encore sa subtilité, à savoir ces fameuses rues détrempées par la pluie. Quelques gouttes, diable, ce n'est pas Byzance tout de même? Ben si quant même, surtout en songeant que ces rues là sont pavées.
Parce que voilà une autre expression liée, elle, aux pavés! Ainsi ne dit-on point que l'enfer est pavé de bonnes intentions!
Encore une belle connerie tiens! Car si c'était le cas, peu importe le type de pavé, avec une vacherie de pluie les pavés c'est comme une piste de bobsleigh. Alors si l'enfer était ainsi pavé, tout le monde aurait la gueule parterre avant même l'entrée. Rues en pentes, pavés et pluie égal - Auto? m'en va la laisser ou elle est!
Fort heureusement il n'a plu que pour notre départ. Un gros chagrin de la ville voyant Lilly repartir sans doute.

Ayant terminé sur mes blagues pourraves, il faut noter la magie de cette escapade Stanbouliote. Et cette magie c'est celle d'un papy qui fête ses 90 ans avec sa famille réunie autour de lui. Ses enfants, petits enfants et bien entendu notre Lilly son arrière petite-fille avec 89 ans et 8 mois de différence. Un papy qui continue de surprendre malgré son âge. Alors que l'on croit qu'il rêvasse ou qu'il est un peu ailleurs, il te sort une lapalissade qui fera travailler tes abdos pour plusieurs minutes.

Mais il était temps pour nous de reprendre la route, lieu éminemment plus sûr ou la tante remuante de Lilly ne l'assommera dans un lustre en la prenant dans ses bras


jeudi 15 septembre 2016

Lilly fan's club!

Après plus de 4000km nous allons arriver sur Istanbul le 16. Il est vrai que le chemin le plus court c’est 2400km environ, mais bon la ligne droite c’est pas notre truc !

Comme souvent c’est d’abord parti d’un délire, d’une idée que j’ai lancé à Mumu.
-       Et si une fois on allait à Istanbul par la route.
Très vite l’idée a germée et dans la tête de ma douce, d’un simple voyage vers la Turquie c’est devenu un road trip à travers l’est de l’Europe…
J’ai dit la prochaine fois on le fait en bateau ;)

Mais voyager avec Lilly c’est aussi quelque chose de très particulier. Bien entendu comme parents on ne peut être objectif, mais tout de même… elle a forcément un truc.

En Allemagne, Autriche, Tchéquie et Slovaquie les regards sont polis et les risettes au bébé de rigueur. Mais dans nos cultures on garde une certaine distance, polie, prudente même hygiénique vis-à-vis d’un bébé inconnu. Mais dès le passage en Croatie cela va changer du tout au tout. Les réactions que l’on avait déjà eues en Turquie vont se faire encore plus directe plus rapide, surtout que lors des ses contacts elle était plus petite, dormait et donc moins interactive.
Avec ces 4 mois et demi, elle est active, sourit beaucoup, dégage de l’énergie et joue la curieuse dès que l’on s’arrête quelque part. Elle en a ras le pompon de rester dans son siège baquet. Elle veut voir ce qui l’entoure, elle veut s’assoir et contempler tout autant que se faire contempler.

A Vienne cela avait commencé timidement avec la réceptionniste de l’hôtel qui admirait ce bébé plein de sourire. A Neuschwanstein les files de Chinois qui tentent de la toucher en la croisant. Mais déjà à Prague alors que nous faisions les rituelles photos de Lilly devant les lieux intéressants, un japonais en profita pour en voler une au passage…puis il s’en alla, tout sourire lui aussi. Par contre je ne saurai dire si c’était un sourire de fierté d’avoir réussi son forfait ou juste parce-que ces gens ont toujours l’air de se marrer ou de se foutre de vous !

A Zadar aussi elle va faire craquer les réceptionnistes de l’hôtel et à Split c’est le réceptionniste qui va fondre. Mais la chose va prendre une tournure encore plus forte à Dubrovnik ou la préposée de la laverie va voir Lilly sur les caméras de surveillance et enfin venir à notre rencontre et quasi supplier qu’on la laisse prendre dans les bras. Laissant tomber son job, elle va rester un bon quart d’heure avec Lilly contre elle. Elle nous proposera même de la garder pendant que l’on va manger…lol
Contrainte et forcée par sa boss, elle finira par retourner travailler.

Dans le ferry entre Brindisi et Igoumenitsa plusieurs chauffeurs de camions feront les yeux doux à notre puce, et le maitre d’hôtel du bord va fondre lui aussi, allant jusqu’à chercher les photos de son fils pour nous les montrer.

Dès l’entrée dans l’hôtel de Thessalonique nous allons avoir toutes les réceptionnistes qui en oublient ce qu’elles doivent faire et font mumuse avec Lilly. A Tekirdag en Turquie à la piscine du Ramada, les mamans laissent leurs bambins pour faire des photos de la nôtre ! Je vous jure que c’est vrai ! La serveuse du Ramada qui va nous laisser Lilly juste parce que le téléphone sonne et qu’elle doit aller répondre.
Et lorsque Lilly est dans l’eau il faut presque faire un cordon de sécurité comme pour une star, car tout le monde veut la toucher, voir ses petits pieds, ses petites mains. Et alors que leurs mômes qui ont de 13 mois à 3 ans hurlent et ne veulent pas aller dans l’eau, ces pauvres mamans leurs montrent Lilly si petite qui gigote avec plaisir et sans même qu’on la tienne.

Demain on roule sur Istanbul, et une fois de plus Lilly va subir les assauts d'amour, mais de la famille cette fois... espérons qu'elle soit bien reposée car là elle va être très très sollicitée!








mardi 13 septembre 2016

La Grèce côté pile

Comme dans tout les pays et tout les sites touristiques, le côté face est toujours très beau et brille de milles feux pour les yeux des visiteurs du monde entier… le côté pile est lui souvent moins reluisant !

Ici en Grèce on atteint le sommet (de l’olympe) sur tant de chose. Bon je sais que je vais me faire des potes chez les biens pensants, les bisounours, les végétariens et bien entendu les grecs ! (Mais je m’en tape)

Non mais tout va à vau l’eau dans ce pays. Déjà il est dans un état de délabrement complet. Pas un endroit qui ne soit taggué, décrépi, rouillé voir carrément en ruine. Si quelques tronçons autoroutiers sont pas mal, la plupart sont défoncés. Et les routes normales sont un calvaire pour les suspensions des voitures et le dos des occupants.

C’est aussi assez sale à pas mal d’endroit, au point que toutes ces choses finissent par en devenir choquantes.

Et les grecs alors ! Et bien en général ils sont gentils, accueillant et leur bouffe est plutôt bonne même si j’ai un faible pour la bouffe turque. Par contre ils sont complètement ceintrés et cela va dans le sens général de ce pays qui tombe en ruine, et je ne parle pas des ruines de cette magnifique civilisation grecque qui nous a donné Homère (le 1er qui dit Simsons y dégage), Archimède, Platon, Euripide ou Demis Roussos et Nikos !

J’ai roulé dans pas mal de pays et dans certain cas on m’avait dit méfie toi dans tel ou tel pays ça roule comme ceci ou comme cela ! Et par effet buvard on connait la réputation des conducteurs de certain pays. Mais personne ne m’avait rien dit au sujet de la Grèce… et je peux vous dire que c’est une belle bande de taré.

Comme plus rien n’a l’air d’être géré dans ce pays, que les flics sur les routes sont inexistants, sauf dans les villes. On nage en pleine anarchie circulatoire. Dans un bled ici ou là ce n’est pas trop grave, ou presque… le scoot qui déboule de nulle part, le mec garé en triple file ou l’impression générale qu’une route de Thaïlande est vachement ordonnée par rapport à eux.
Mais hors des villes c’est bien pire et conduire ici est vraiment dangereux. Route à 50kmh, j’suis déjà à près de 70 et les mecs me doublent entre 100 et 140 pour certain. Tout ça sur des doubles lignes continues avec des bagnoles en face... en gros c'est pousse toi sur la bande d'arret d'urgence s'il y en a une!
Les grecques roulent vite très vite, trop vite et très mal, sans aucun respect de l’autre ou de la loi et les kandylakia***, le long des routes, prouvent à quel point mes paroles ne sont pas exagérées

***Les kandylakia sont comme une église miniature posée sur quatre pieds en ferraille de la taille d’un nichoir d’oiseau parfois un peu plus grand. On y brûle des bougies ou de l’huile. Elles honorent les morts de la route mais aussi ceux qui ont survécu ce jour là à cet endroit là. Il y en a des centaines et des centaines le long des routes, impossible de les rater.

Murielle à qui je disais que cela devrait pour des défunts sur la route me disait que c’était quasi impossible tant il y en a…et pourtant !
Certain disent que cela fait partie des habitudes du pays, moi je dis non. Rare sont ceux qui respectent les lois sur la route et on les remarque tout de suite car c’est la seule voiture qui qui est resté calment derrière toi. Les 120 autres viennent de nous dépasser. Eux ils sont juste des criminels et j’ai envie de leur dire
- Allez, tous vous faire voir chez les grecs… ha non j’oubliais, ils y sont déjà !