Pour notre troisième sortie baleine, nous avons choisi un bateau
du plus grande taille, 15 à 18 mètres environ et deux ponts. Force est de
constater, que si l’on se mouille moins, en terme de tangage c’est tout aussi
violent et le nombre de malade à bord n’est pas là pour me contredire. Pour
commencer, un troupeau de suisse allemand qui ne critiquera plus jamais
Dominique Wavre ou Laurent Bourgnon, même s’ils ne gagnent pas.
Nos amis
d’outre-Sarine étaient comme d’habitude, peu discrets, mais pourtant on ne les
a pas entendus ! La tête plongée dans un sac à vomi, voilà de quoi faire
taire n’importe quel suisse allemand. Voilà donc le décor planté. Une mer un
peu agitée, 60 touristes blancs comme des culs et 15 hors circuit. Il faut dire
que la première « touchée », avachie sur un banc, pâle, les yeux
fermés et le sachet salvateur en main, a contaminé un quart des passagers. Mais
terminons là cette description peu ragoutante. Arrivé sur zone, nous allons
suivre un groupe de 3 baleines et comme d’habitude, la magie opère. C’est
chaque fois un frisson qui vous traverse quand vous voyez son dos sortir de
l’eau… la photo reste toujours un exercice difficile sur ces rafiots et sans un
saut difficile de montrer l’animal dans toute sa beauté. On espère avoir
quelques belles images, et on vous a planté une petite vidéo de la sortie No4.
Nous sommes ici d’abord pour elles, c’est donc tout naturellement
avec El Capitan LoLo et son second que nous sommes ressorti lundi sur une mer
presque d’huile… Pour la première fois depuis que nous sommes ici, la baie est
calme et le spectacle magique. On entend le souffle de très loin et nous sommes
en solo sur le spot. Moment de détente et de plénitude.
La 5eme et dernière sortie, va nous réserver de belles images. Un
groupe de deux, puis trois et enfin quatre baleines joueuses qui va nous en
mettre plein les mirettes. On vous a d’ailleurs mis certaines images sur
Facebook.
Voilà, nous sommes venu ici spécialement pour ça et nous nous
sommes régalés sans jamais d’indigestion tant il est merveilleux de pourvoir
contempler pareil animal dans son milieu naturel. Mais surtout dans un endroit
sanctuaire pour ces baleines que certain pays traquent et tuent encore, mais
l’inutile est une invention humaine c’est bien connu !
Nous avons aussi fait du Snorkling avec des centaines de poissons
de tailles diverses et aux couleurs variées. Murène à gueule pavé, étoiles de
mer, Poisson lézard, Anoli (Synodus intermedius) nous avons nagés avec des
jeunes barracudas oui, oui, je sais baaaaraaaacuda ! Et le poisson
trompette, un drôle de poisson allongé souvent en position verticale et qui se
fout complètement de votre présence… et il a bien raison !
Bref comme vous le comprendrez, nous avons vu des choses
magnifiques et nos yeux sont comme ceux des enfants devant le sapin de noël,
encore brillants de tous ces cadeaux de la nature.
Je dois aussi vous parlez des locaux, Dominicains, Haïtiens qui
vous accueillent avec gentillesse. Nous avons partagé avec eux et passé de bon
moment. Bien sûr, plusieurs sont à l’affût d’une aide ou d’un conseil voir d’un
service qui amènera quelques pesos ou dollars de plus, mais rien d’anormal.
D’ailleurs les baleines avec les locaux et de petits bateaux sont plus sportifs
et moins cher aussi que les spécialistes touristiques du coin.
Il y aurait encore des millions de choses à dire et à voir, mais
le temps du retour est venu. Et après 25 heures de voyages et un atterrissage
spécial à Amsterdam, nous avons regagné nos pénates.
L’anecdote d’Amsterdam et que la tempête Ulla qui sévit en France,
doit avoir quelques répercussions plus au nord.
Le vent de travers et les
rafales violentes ont secoués l’avion comme un fétu de paille. Perdant quelques
mètres dans des trous d’air à moins de 500 mètres du sol, c’est assez
périlleux ! Mais à moins de 50 mètres notre avion avait encore une gîte de
côté de 15 à 20 degrés et le pilote avait toutes les peines à compenser. Nous
avons posé de travers et en touchant avec le train gauche et rebondissant deux
fois avec le droite puis l’avant… Le pilote fini par rétablir avant que nous
soyons dans la pelouse sur le côté de la piste. Freinage énergique, et les
personnes ayant criés durant les 15 dernières minutes les plus longues de tous
les atterrissages que j’ai vécu, ont applaudi à juste titre dirons-nous… Pour ma
part je me suis contenté d’un Thank you for Landing au commandant de bord à la
sortie de l’avion et qui a laissé échappés un rire de soulagement aux hôtesses
et stewards qui étaient à ses côtés…